Nos lecteurs écrivent - Québec : Un gouvernement qui répond par la matraque30/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une-2287.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Dans le monde

Nos lecteurs écrivent - Québec : Un gouvernement qui répond par la matraque

Nos gouvernements prétendent ne pas avoir les fonds pour financer ce droit fondamental appelé l'éducation. La connaissance, le droit d'apprendre, l'accessibilité aux études ne devraient jamais dépendre de la grosseur du portefeuille.

Au fédéral, nos gouvernants tentent d'appauvrir davantage les contribuables alors qu'ils ont pu en 2008, en toute légalité, investir à même nos poches des milliards de dollars pour le sauvetage de banques mafieuses, qui n'ont jamais été tenues de rembourser un sou.

Au provincial, ils peuvent également consacrer des sommes colossales pour ce plan Nord qui, comme le dit si bien Gabriel Nadeau Dubois (porte-parole des étudiants québecois - NdR), contribuera à piller nos ressources naturelles, empoisonner l'air que nos enfants respireront, déplacer sans vergogne les autochtones de leurs terres natales et renflouer, à coup de milliards, les entreprises pétrolières et minières qui ne verseront pratiquement aucune redevance et quitteront par la suite les lieux, laissant notre territoire totalement exsangue.

Comment donc ne pas s'indigner et se révolter au vu de tous ces pillages et injustices ?

On parle de violence chez les manifestants. Les médias, en majeure partie au service des possédants, dénoncent les casseurs de vitrines. Le peuple québécois s'insurge. Face à cette discréditation du mouvement étudiant, on oublie les 99 % de personnes qui manifestent pacifiquement afin de faire valoir leurs droits.

Pourtant, la réelle violence ne s'observe pas dans la rue. Elle est au sein même du gouvernement qui, depuis trois mois, se moque des étudiants et laisse pourrir le conflit. La violence, c'est la corruption, l'exclusion des plus démunis de notre société, le pillage de nos ressources, le massacre silencieux des peuples autochtones, le vol de nos services sociaux, le mensonge, le retrait du protocole de Kyoto, la privatisation de nos services communs, les plans d'austérité imposés aux populations et la brutalité policière. À nos pancartes ils opposent leurs matraques, à une vitrine brisée leurs gaz et leurs fusils, à nos revendications leur loi 78.

J'écris cette lettre sous le coup de la colère car, malgré le fait que je sois une élève de secondaire 5, je réalise l'injustice que nous subissons tous en ce moment, que ce soit les étudiants ou encore l'ensemble des travailleurs (...). Étudiants, travailleurs, chômeurs, sans-papiers, retraités... même combat !

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