Jour de solidarité : Remettez-nous ça, la patronne30/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une-2287.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Leur société

Jour de solidarité : Remettez-nous ça, la patronne

Le lundi de Pentecôte n'est plus férié depuis 2004. Il doit être récupéré ou travaillé. À l'époque, le gouvernement de droite de Raffarin avait pris le prétexte du drame de la canicule, responsable de 15 000 morts à l'été 2003. Il avait imposé un jour de travail non payé aux salariés du privé et du public, pour financer la dépendance des personnes âgées.

La mise en place de cette mesure a été chaotique et s'est heurtée à une forte résistance et, depuis 2008, le lundi de Pentecôte est redevenu un jour férié. Mais la journée de solidarité demeure : le plus souvent, des accords d'entreprise prévoient la suppression d'un jour de RTT. Toujours est-il que près de deux milliards sont ainsi volés chaque année aux travailleurs et à eux seuls

Aujourd'hui, et cela ne s'améliore pas depuis la crise financière de 2008, le problème du financement de la dépendance n'est pas réglé et, alors que la situation des personnes âgées et dépendantes est loin de s'améliorer, on nous dit que les moyens manquent, qu'un jour de solidarité ne suffit pas et qu'il en faudrait un deuxième.

La nouvelle ministre chargée de la dépendance, Michèle Delaunay, a d'ores et déjà demandé un effort et annoncé que la solidarité nationale sera mise à contribution. Ce serait donc encore aux salariés de mettre la main à la poche. Mais la nouvelle ministre ne songe même pas à demander cet effort aux plus riches et au patronat, ni à remettre en cause le racket du jour de solidarité de la Pentecôte.

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