Fin des chèques ? Le racket des banques03/05/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/05/une2283.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fin des chèques ? Le racket des banques

Un rapport du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), rédigé entre autres par un ancien patron du Crédit agricole, recommande de réduire de moitié le nombre de chèques d'ici 2017 et de limiter l'utilisation des espèces.

Leur argument : cela coûte trop cher aux banques. Elles affirment que la délivrance des espèces leur coûte 2,6 milliards d'euros de charge annuelle et l'utilisation des chèques 2,5 milliards. Les organisations de consommateurs contestent ces chiffres. Vu l'informatisation du traitement des chèques, on serait loin des 50 centimes à un euro par chèque avancé par les banquiers. En 2010, la Cour des comptes chiffrait déjà le coût d'un chèque entre 15 et 40 centimes.

Cela fait des années que les banques cherchent à faire payer les chèques, sans succès. Maintenant elles essaient tout simplement de réduire leur utilisation au maximum. Elle y ont déjà réussi en partie, grâce à la généralisation de la carte bancaire, certes bien pratique mais qui coûte au consommateur un minimum de 30 à 40 euros par an. Quant à ces chèques « gratuits », s'il est vrai qu'elles ne les font pas payer au client, elles savent bien jouer sur leur valeur d'encaissement et les créditer sur un compte après un battement de deux ou trois jours pendant lesquels elles les font fructifier à leur profit.

Comme d'habitude, les banquiers pleurent la bouche pleine et invoquent une nouvelle réglementation européenne qui risquerait de diminuer leurs bénéfices, un risque qu'ils voudraient faire payer à leurs clients.

Non seulement l'obligation pour tous les salariés d'avoir un compte chèques offre aux banquiers des milliards à gérer, non seulement ils exigent que chaque client paie pour disposer de son propre argent, mais ils voudraient en plus supprimer les rares moyens de paiement encore non payants... et qui doivent le rester.

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