Visteon (Nord -Pas-de-Calais) : Le ras-le-bol s'accumule29/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2278.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Visteon (Nord -Pas-de-Calais) : Le ras-le-bol s'accumule

Dans le groupe Visteon, sous-traitant automobile dépendant à l'origine de Ford, les travailleurs ont vécu onze plans de licenciements en six ans et la suppression de 900 postes. L'effectif de Visteon était encore en France de 2 300 employés en 2002, il est tombé à 1 400 aujourd'hui.

Aujourd'hui, Visteon reparle de sureffectif et prépare un nouveau plan d'une centaine de suppressions d'emplois. En même temps, des tractations avec sa co-entreprise chinoise, Yanfeng Visteon Automotive Trim Systems, inquiètent beaucoup les travailleurs.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, à Gondecourt et à Carvin où il ne reste plus que quelques dizaines de salariés, l'usine fermant d'ici juin, de nombreux travailleurs ont débrayé une heure pour exprimer leur ras-le-bol. À Gondecourt, dans chacune des trois équipes, une cinquantaine de salariés ont débrayé et sont venus à l'assemblée générale de la CGT. Ils protestaient contre les suppressions d'emplois, réclamant en plus l'embauche des intérimaires, mais aussi contre la dégradation des conditions de travail et la répression dans l'usine.

En effet la direction a mis à pied, depuis 75 jours, deux travailleurs, dont une déléguée, soi-disant pour harcèlement, entre autres contre un chef ! Et elle refuse de les reprendre pour le moment. La direction veut que tout le monde se taise dans l'usine, alors que les cadences et les conditions de travail font que l'on a vite fait de « péter les plombs ».

Le ras-le-bol monte, contre ces patrons qui exploitent et pourrissent la vie des travailleurs, avant de les virer. Ras-le-bol contre les pressions et le harcèlement incessant de la hiérarchie, ras-le-bol contre les cadences de travail. En plus, les intérimaires, qui sont souvent là depuis très longtemps, en ont aussi ras le bol des samedis travaillés, de la précarité et des licenciements programmés.

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