PSA Peugeot Citroën - Aulnay (Seine-Saint-Denis) : Contre la fermeture de l'usine les actions continuent29/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2278.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot Citroën - Aulnay (Seine-Saint-Denis) : Contre la fermeture de l'usine les actions continuent

Le 22 mars, la CGT avait prévu d'organiser un meeting sur le parking de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois au changement d'équipes. La direction a refusé l'accès du parking et mené une propagande active pour faire croire que le meeting, qui devait donc se tenir devant les grilles, empêcherait les cars de passer et les ouvriers de rentrer chez eux.

Le jour même, des dizaines de cadres étaient alignés sur le parking désert pendant que plusieurs centaines d'ouvriers de l'usine et du département assistaient tranquillement au meeting. La direction montrait ainsi son inquiétude, non pas tant de la venue de Thibault pour la CGT, mais tout simplement de voir des ouvriers de l'usine se rassembler pour discuter de leur avenir et réfléchir aux perspectives de lutte contre les projets patronaux.

En effet la direction sait très bien que le PDG de PSA, Varin, doit annoncer officiellement la fermeture de l'usine après les élections, et que cela peut faire éclater la colère. Alors, tout ce qui va dans le sens de la préparation des consciences, de l'organisation des travailleurs pour la lutte, inquiète le patron.

Le 23 mars, les ouvriers avaient décidé d'aller au QG de Sarkozy exiger la réponse à leur lettre qui revendiquait une réunion tripartite État-syndicats-PSA pour obtenir des garanties écrites du maintien des emplois à Aulnay. Visiblement, cette venue des ouvriers de PSA au QG dérangeait suffisamment pour que le gouvernement propose une réunion au ministère du Travail le même jour.

Ainsi, le 23 mars, près de 400 ouvriers accompagnaient leur délégation au ministère, et c'est là qu'ils apprirent que le gouvernement s'engageait enfin à organiser cette réunion avant le 6 avril.

Tous savent que cette réunion ne suffira pas à obtenir des garanties sérieuses pour les emplois. Il n'empêche qu'elle est le fruit de la mobilisation, et rien que cela dérange la direction.

C'est visiblement la direction qui a inspiré des tracts de calomnie contre certains militants, émanant de syndicats qui ont milité contre la manifestation au ministère, puis qui ont essayé de faire croire que la tenue de la réunion tripartite n'avait rien à voir avec la mobilisation des travailleurs. Si leur attitude sème un peu le trouble, elle permet surtout aux ouvriers de prendre conscience du nombre de leurs adversaires. Décidément, il leur faudra apprendre à ne compter que sur leur force, à renforcer leur unité face aux adversaires et aux faux amis et à choisir consciemment leurs actions.

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