Syrie : La répression d'Assad et l'hypocrisie des grandes puissances16/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2272.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Syrie : La répression d'Assad et l'hypocrisie des grandes puissances

Le 14 février, l'assaut des forces gouvernementales syriennes contre la ville de Homs s'est fait plus intense : deux roquettes en moyenne par minute ont été lancées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, sur les quartiers densément peuplés de cette ville ouvrière de 500 000 habitants.

L'offensive, en une dizaine de jours, y avait déjà fait trois cents morts, la survie de milliers de personnes, entassées dans des abris, devenant de plus en plus précaire.

Depuis près d'un an, depuis les premières manifestations contre le régime, l'opposition à celui-ci n'a fait que croître et la répression dirigée par Bachar el-Assad, de plus en plus violente, aurait déjà, selon des ONG, entraîné la mort de 6 000 personnes. L'armée quadrille le pays entier, les arrestations arbitraires, les violences et les tortures se multiplient, développant peur et colère dans la population. L'embargo occidental sur le pétrole syrien tend à priver le régime d'Assad de ressources, mais la première victime est bien sûr la population.

Dans les villes où vivent 70 % des habitants, le pain commence à manquer, les prix des produits alimentaires s'envolent ainsi que celui du gaz et du fioul.

Après avoir dépêché des centaines d'« observateurs », l'ONU et la Ligue arabe ont recommandé au dictateur syrien d'accepter le plan concocté par cette dernière, qui consisterait à cesser toute action militaire et à transférer le pouvoir à l'une ou l'autre des oppositions déclarées à son régime.

La population syrienne est prise en tenaille entre une dictature aux abois, qui continue à bénéficier d'un soutien de la majorité de l'armée régulière, l'Arabie saoudite et le Qatar, aux intentions tout sauf humanitaires, et des puissances occidentales, dont la France, qui n'ont cessé de piller à leur profit cette partie du monde et font mine à présent de s'émouvoir de la politique d'un Assad, placé là, à la suite de son père, avec leur bénédiction.

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