Retraite pour pénibilité : La retraite à 60 ans et à taux plein pour tous !16/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2272.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraite pour pénibilité : La retraite à 60 ans et à taux plein pour tous !

Le nombre de retraites attribuées pour pénibilité du travail est ridiculement bas : 1 243 personnes pour l'ensemble du pays, en six mois.

La « réforme » des retraites de 2010 a été, on s'en souvient, un considérable recul pour le monde du travail, en allongeant le temps de cotisation nécessaire à un salarié pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Pour faire passer la pilule, et pour donner du grain à moudre à quelques syndicats, le gouvernement à l'époque a introduit la reconnaissance de la pénibilité du travail, faisant ainsi semblant d'accorder aux travailleurs les plus usés par l'exploitation le droit de partir plus tôt.

Mais seul un travailleur qui se voit reconnaître un taux d'invalidité supérieur à 20 % bénéficie automatiquement d'un départ à la retraite anticipé et à taux plein. Celui qui ne se voit reconnaitre qu'un taux compris entre 10 et 20 % doit, lui, apporter la preuve qu'il a été soumis pendant au moins dix-sept ans à ce que la législation appelle des facteurs de pénibilité, tels que le bruit, le travail de nuit ou dans des températures extrêmes. De plus, c'est au salarié lui-même de faire la preuve du lien entre sa maladie et la ou les professions exercées devant une commission et un médecin-conseil qui, du fait des pressions qu'ils subissent de la part de leur hiérarchie, se montrent extrêmement pointilleux. De même, démontrer à ces « examinateurs » que tel ou tel problème de santé est véritablement lié à un accident du travail, et non à d'autres causes, s'avère souvent un véritable parcours du combattant.

Cela explique que peu de dossiers soient en fait présentés devant ces commissions et que le nombre de cas qu'elles valident soit encore plus faible. À l'époque, le gouvernement prétendait que 30 000 personnes par an au moins pourraient bénéficier des départs anticipés, ce qui était déjà une petite proportion du total de ceux qui partent chaque année en retraite. La réalité est qu'on est très loin même de ce chiffre promis.

De toute façon, sur ce terrain comme sur tous les autres, les travailleurs ont intérêt à ne pas se laisser diviser en catégories aux intérêts contraires. La seule revendication légitime pour l'ensemble des travailleurs est le retour au droit au départ à 60 ans avec un taux plein pour tous.

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