Tarif social de l'électricité et du gaz : Pas rapide la mise en place quand il s'agit des pauvres08/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2271.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Tarif social de l'électricité et du gaz : Pas rapide la mise en place quand il s'agit des pauvres

Le tarif de première nécessité, pour l'électricité, appelé encore tarif social, existe depuis le 1er janvier 2005. Il permet des rabais pour les personnes de faibles revenus, bénéficiant de la Couverture maladie universelle (CMU), soit 634 euros par mois pour une personne seule. Ce système a été ensuite étendu au gaz.

Les formalités pour obtenir ce tarif étaient jusqu'à présent assez complexes, d'autant qu'il s'agit souvent de gens peu à l'aise avec les démarches administratives. Aussi seulement un tiers environ des 1,5 à 2 millions de personnes qui pourraient en bénéficier utilisent effectivement ce tarif social.

C'est pourquoi le ministère de l'Économie a décidé en octobre dernier de faciliter la procédure d'attribution, la rendant automatique. Malheureusement il manque un détail : le décret d'application de cette décision n'est toujours pas paru ! Il est en cours d'examen par le Conseil d'État qui doit rendre son avis... dans les prochaines semaines. Le ministre a tout de même annoncé que l'application serait rétroactive à partir du 1er janvier 2012. Encore faut-il que le décret finisse par être entériné.

De toute façon, c'est long et compliqué. Quand l'État a décidé de prêter quelques milliards d'euros aux banquiers et industriels, en revanche les choses n'ont pas traîné.

Ajoutons que, pour l'électricité, l'État ne peut prendre de décision qu'en ce qui concerne EDF, mais pas pour les fournisseurs privés concurrents. Ce qui signifie qu'un client de Poweo ou de Direct énergie par exemple n'y aurait pas droit. Pour en bénéficier, il devrait redevenir client d'EDF. Du coup les fournisseurs concurrents envisagent de déposer un recours quand le décret paraîtra. Eux, ce n'est pas la charité qui les étouffe !

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