Renault Trucks -- Vénissieux (Rhône) : De l'argent, il y en a pour les actionnaires, il en faut pour nos salaires08/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2271.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks -- Vénissieux (Rhône) : De l'argent, il y en a pour les actionnaires, il en faut pour nos salaires

Chez Renault Trucks, les négociations sur les salaires ont lieu en ce moment. Depuis le 31 janvier, jour de la première réunion, des débrayages ont lieu dans les différentes entreprises du groupe, notamment dans les secteurs ouvriers à Bourg-en-Bresse, Blainville et Vénissieux.

Ce ras-le-bol sur les salaires s'est ajouté au mécontentement qui s'était fait jour à l'annonce du résultat de l'intéressement, moins important cette année que l'année dernière : en moyenne 400 euros brut pour un salaire moyen ouvrier, alors que les résultats de Renault Trucks sont en progression. AB Volvo a réalisé deux milliards de bénéfice net, dont environ 100 millions pour le groupe Renault Trucks. Ce résultat global est en progression de 62 % par rapport à l'année dernière.

Aussi y a-t-il eu plusieurs débrayages, qui ont regroupé 400 salariés à Bourg-en-Bresse et autant à Blainville. À Vénissieux la journée du 31 janvier, lors du premier jour de négociations, a été une journée sans travail à la Pièce de rechange, et avec les autres secteurs, notamment l'usine Moteurs et l'Emboutissage, ce sont 200 personnes qui ont débrayé.

Le 6 février, la mobilisation a été encore plus importante, puisqu'au matin plus de 250 travailleurs ont envahi la salle de négociations, et plus d'une centaine de nouveau l'après-midi. Au bout du compte les augmentations de salaire générales seront de 1,8 % pour les ouvriers et 1,6 % pour les administratifs, techniciens et agents de maîtrise (ATAM) au 1er février. La direction ajoute à cela, à partir du 1er avril, 1 % pour les augmentations individuelles pour les ouvriers et 1,2 % pour les ATAM.

On est certes loin du compte mais le mécontentement est bien réel chez les ouvriers et la direction n'en a peut-être pas fini avec les grévistes.

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