Portugal : Les travailleurs contre la dégradation de leurs conditions de vie08/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2271.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Portugal : Les travailleurs contre la dégradation de leurs conditions de vie

Au Portugal, la première semaine de février a été marquée par des grèves dans les transports publics. Elles faisaient suite aux mesures d'austérité annoncées par le gouvernement dans ce secteur, telles que privatisations, réductions de services, réductions d'emplois et de salaires. Jeudi 2 février, le métro de Lisbonne a été totalement paralysé, de même que les navettes fluviales entre les deux rives du Tage. Ces grèves qui ont eu lieu en même temps qu'une énième hausse des prix des transports ont aussi affecté les transports de Porto, les bus et trams de Lisbonne, ainsi que les chemins de fer.

En treize mois, les tarifs ont augmenté de 26,1 %. Et ce n'est là qu'une des multiples hausses de prix qui frappent la population. Dans tous les domaines il en est de même, que ce soit pour la nourriture, le logement ou les services publics, et cela à un moment où pour tous les travailleurs les salaires baissent, souvent de plus de 10 %.

Un autre fléau qui s'étend est le chômage. En décembre dernier, il atteignait 13,6 % du monde du travail, 14 % des femmes, 30 % des jeunes. Et, parallèlement à la disparition des emplois, c'est l'émigration qui se développe, mais dans des conditions bien différentes des années 1960 ou 1970. Les émigrés portugais ont désormais bien du mal à trouver un emploi dans les pays les plus riches d'Europe, eux-mêmes frappés par le chômage de masse.

Le CGTP, le syndicat le plus influent, lié au Parti communiste, appelle le samedi 11 février les salariés et les retraités à une nouvelle journée de manifestations contre les plans d'austérité du gouvernement de droite. Son nouveau secrétaire général, Arménio Carlos, parle pour la circonstance d'une unité d'action par en bas. Si une telle unité se réalisait, elle pourrait effectivement faire reculer le gouvernement, à condition qu'elle se fasse autour d'un plan de défense radicale des emplois et des salaires.

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