Laboratoires des Hospices civils de Lyon (HCL) : La rentabilité avant la qualité08/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2271.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Laboratoires des Hospices civils de Lyon (HCL) : La rentabilité avant la qualité

Pour des raisons d'économies, la direction des HCL a décidé de réorganiser la Biologie en regroupant, d'ici deux à trois ans, les laboratoires et en supprimant au passage une centaine de postes, sur les 800 agents qui travaillent actuellement dans les laboratoires des HCL.

La direction justifie sa décision en mettant en avant la diminution de 5 % à 6 % par an de la valeur des actes de Biologie et la baisse régulière des recettes chaque année. Ainsi, si le projet de la direction aboutit, l'hôpital Édouard-Herriot, qui accueille les plus importantes urgences de l'agglomération lyonnaise, n'aura plus de laboratoires ! À la place, la direction mise sur un pneumatique de 1,5 km qui transportera tous les examens à effectuer vers un autre hôpital. Pour des raisons de place, elle n'hésite pas non plus à envoyer à l'autre bout de l'agglomération d'autres examens, tels que la majorité des actes urgents de toxicologie, effectués auparavant à Édouard-Herriot. La direction a fait ses calculs : fermer les laboratoires vétustes d'Édouard-Herriot lui coûtera moins cher que de les rénover, et de ce fait 140 agents devront être recasés.

Le 31 janvier, les personnels des laboratoires ont décidé de réagir. À une centaine, ils ont envahi le Comité technique central d'établissement où siègent la direction et les représentants du personnel et où devait être présenté le projet de la Biologie. Ils ont pu dire à cette assemblée ce qu'ils pensaient de ce projet : refus des suppressions de postes, avec leurs conséquences sur l'emploi des contractuels, refus de la mobilité imposée et de la dégradation des conditions de travail de tous.

La direction leur a répondu que cette restructuration était incontournable sinon, d'après elle, les labos HCL seront repris par le privé. Mais de toute façon la volonté du gouvernement est, à terme, de confier au privé le maximum d'activités, et en tout premier celles qui sont rentables. La robotisation, les suppressions d'effectifs, toute cette nouvelle organisation permettra une plus grande rentabilité, qui pourrait permettre la privatisation des laboratoires des HCL.

L'action ne fait que commencer, afin que les emplois, les conditions de travail et la qualité des examens ne soient pas bradés au nom de ce type de rentabilité.

Partager