Inégalités : Tous/toutes égales/égaux demain ?08/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2271.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Inégalités : Tous/toutes égales/égaux demain ?

Dans sa hâte à promettre pour bientôt ce dont il ne s'est pas soucié au cours des cinq dernières années, Sarkozy a pris une mesure allant vers l'égalité hommes-femmes.

Elle est restreinte à la haute fonction publique, préfets, ambassadeurs, trésoriers-payeurs généraux, recteurs d'université, chefs de service et directeurs d'administrations centrales (les généraux et amiraux ne sont pas mentionnés). Dans ces quelque 4 500 postes des fonctions publiques d'État, territoriale et hospitalière, la part des femmes devrait être de 20 % dès 2013 et de 40 % en 2018, à en croire le président. Qui vivra verra. D'autant que, pour l'instant, ce sont les postes nommés en Conseil des ministres, en particulier les ambassadeurs et les préfets, qui comportent nettement moins de femmes que le reste de la haute fonction publique.

Ce serait évidemment la moindre des choses que les postes de responsabilité aux plus hauts niveaux de l'État soient occupés à égalité par des femmes et par des hommes. Mais l'égalité ne concerne pas seulement quelques milliers de hauts fonctionnaires. Ce sont des dizaines de millions de femmes qui dans ce pays sont discriminées dans leur salaire, leur emploi, leurs conditions de travail et d'existence. À qualification égale, elles gagnent 30 % de moins que leurs collègues hommes. Elles sont proportionnellement davantage frappées par le chômage, par les temps partiels imposés, par la précarité. Si les conditions de travail et de salaires des hommes ne sont déjà pas satisfaisantes, les leurs sont toujours pires. Et c'est ce qui aide à maintenir un bas niveau pour tous.

La lutte pour l'égalité hommes-femmes est indissociable de la lutte pour améliorer le salaire, l'emploi et les conditions de vie et de travail de tous.

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