Lundi 6 février, Nathalie Arthaud se trouvait parmi les travailleurs de la plate-forme aéroportuaire de Roissy, en grève contre le projet gouvernemental de loi anti-grève dans l'aérien.

Bagagistes ou employés d'entreprises de nettoyage des avions, agents de sûreté ou travailleurs du fret, ouvriers et techniciens des ateliers ou navigants d'Air France... peu ou prou toutes les professions du secteur se sont retrouvées ensemble devant le terminal F de l'aéroport CDG-2. Là, malgré le froid intense, il régnait une chaude ambiance parmi le millier de grévistes scandant leur refus de cette loi concoctée par l'UMP pour tenter d'empêcher les travailleurs du secteur aérien de se défendre contre les attaques de leurs employeurs.

Invitée à prendre la parole, la candidate de Lutte Ouvrière à l'élection présidentielle a apporté son soutien aux grévistes de l'aérien, « tous métiers confondus, car vous êtes tous confrontés aux mêmes attaques, aux mêmes suppressions d'emplois », soulignant que le « meilleur moyen de se défendre contre les patrons, c'est la grève ». Chaleureusement applaudie tout au long de son intervention, Nathalie Arthaud a aussi voulu « rendre hommage aux agents de sûreté, parce qu'ils ont fait grève envers et contre tout en décembre (...), alors qu'ils sont pris en otage par un patronat qui piétine leurs droits ». Et, face au patronat et au gouvernement qui veulent restreindre le droit de grève, elle a souligné que la grève toute récente des agents de sûreté est « le meilleur exemple qui montre que, quels que soient les préavis, les restrictions au droit de grève, quand la colère des travailleurs éclate », c'est elle la plus forte.