Lycée professionnel du Mas Jambost -- Limoges : Personnel et élèves refusent la fermeture13/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2267.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée professionnel du Mas Jambost -- Limoges : Personnel et élèves refusent la fermeture

Le rectorat de Limoges a commencé à dévoiler ses projets pour supprimer 278 postes d'enseignants et douze postes d'administratifs.

À Saint-Léonard-de-Noblat, la classe de première L est menacée de suppression, ce qui serait le début d'un processus aboutissant à la disparition d'une filière dans ce lycée. À Meymac, en Corrèze, c'est l'EREA, lycée professionnel qui accueille des jeunes en difficulté, qui est menacé pour la rentrée 2013.

Mais c'est avec stupeur et colère que les enseignants du lycée professionnel du Mas Jambost à Limoges ont appris que cela pourrait passer par la suppression pure et simple de leur établissement ! D'habitude, pour fermer des sections, l'argument employé par le recteur est le manque d'effectifs -- ce qui est facile dans une région rurale où, pour maintenir des formations dans certaines zones, il faut accepter des classes à faible effectif. Cette fois, les investissements nécessaires à l'entretien de ce lycée seraient en cause et pousseraient le rectorat à le fermer et à transférer les formations, en partie dans un autre lycée professionnel de la ville, en partie dans d'autres villes de la région (Bellac à 40 km, Brive à 94 km et Felletin à 95 km).

Personne ne croit que les formations vont être maintenues. D'abord, à Limoges, il n'y a pas de place ailleurs pour accueillir les immenses ateliers des formations concernées : céramique et métiers de la mode (sans compter le coût d'un tel transfert !). Ensuite, comment croire que pour des jeunes limougeauds, avoir une formation à côté de chez eux ou devoir faire des dizaines de kilomètres et être internes, serait équivalent ?

Alors, dès l'annonce faite le 6 janvier, les personnels se sont réunis et ont décidé d'appeler à la grève et à un rassemblement devant le rectorat mercredi 11 à l'occasion de la tenue du comité technique paritaire (qui doit étudier les propositions du recteur).

Sachant qu'il faudra être nombreux dans la lutte, ils ont relayé leur appel auprès du personnel des autres établissements, tous concernés par la recherche d'économies du gouvernement qui l'amène partout à supprimer des filières, des formations, à supprimer des classes et à surcharger les autres.

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