Dépendance : Une promesse de plus à la trappe13/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2267.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dépendance : Une promesse de plus à la trappe

Acte I : lors de la campagne présidentielle de 2007, le futur président Nicolas Sarkozy s'engage à mettre en oeuvre une grande réforme de la dépendance, alors censée être une des réformes les plus importantes du quinquennat. Il s'agit d'améliorer l'allocation personnalisée d'autonomie pour venir au secours des personnes dépendantes confrontées à la hausse du prix de leur prise en charge.

Acte II : en février 2011, la cote de popularité du président plongeant dans les profondeurs, ladite réforme « prioritaire » est différée. À l'occasion d'une émission télévisée, Sarkozy explique alors qu'il faut voir plus grand encore et organiser une consultation nationale pour envisager la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale, la branche dépendance, sans dire toutefois comment elle serait financée.

Acte III : en septembre 2011, les nouvelles sont graves, le premier ministre Fillon intervient pour annoncer que « traiter ce dossier dans le contexte économique et financier que nous connaissons aujourd'hui, dans l'urgence, ne serait pas responsable ». En effet, en ces temps de crise, l'urgence pour le gouvernement est de payer les échéances des dettes aux banquiers. À l'heure des économies sur tous les services publics utiles à la collectivité, la dépendance attendra. Fillon choisit donc de renvoyer le dossier « dépendance » à 2012.

Acte IV et dernier de cette mascarade : nous sommes en janvier 2012 et le quinquennat de Sarkozy touche à sa fin. Roselyne Bachelot, chargée de la « solidarité » dans le gouvernement, annonce que, finalement, il n'y aura « pas de nouvelles mesures » pour la prise en charge de la dépendance.

De recul en report, Sarkozy et son équipe ont réussi, pendant cinq ans, à faire semblant de se préoccuper de la dépendance. Qui sait, certains ont peut-être même fini par croire qu'ils ont fait quelque chose.

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