Le congrès de Lutte Ouvrière07/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2262.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Le congrès de Lutte Ouvrière

Le congrès de Lutte Ouvrière s'est tenu les 3 et 4 décembre 2011, et Nathalie Arthaud a rendu ses conclusions le lendemain, au cours d'une conférence de presse.

À l'échelle internationale, si les dirigeants politiques se préoccupent surtout des conséquences de la crise économique pour les capitalistes et pour leurs affaires, la crise a des conséquences dramatiques sur les peuples à l'échelle du monde, ne serait-ce que parce que la spéculation sur les matières premières et les produits alimentaires se poursuit.

Sur la situation politique à l'échelle internationale, nous avons tenu à rappeler notre opposition aux guerres menées par la France, que ce soit en Afghanistan, en Libye ou en Côte d'Ivoire.

Quant à la nouvelle situation créée au sein de l'Union européenne par la crise, elle ressemble de plus en plus à un protectorat franco-allemand auquel les pays moins riches d'Europe sont soumis. Les dirigeants allemands, mais aussi français, imposent leurs conditions à des degrés divers aux autres pays de la zone euro. Ils se sont même comportés vis-à-vis de la Grèce comme s'ils étaient en pays conquis.

De notre côté, cette crise et l'affolement général qu'elle déclenche chez ceux qui se veulent « l'élite dirigeante » nous confortent dans nos convictions de communistes révolutionnaires.

La société capitaliste est une maison de fous, où les crises sont déclenchées parce qu'il y a trop d'argent à un pôle de la société, parce qu'il y a trop de production comparé à ce que la population peut acheter ! Ce trop-plein de richesses va dans la finance, dans la spéculation, et finit par étouffer toute l'économie. Le capitalisme s'étouffe dans sa propre graisse. Il est nécessaire de changer toute l'organisation sociale, de la réorganiser de fond en comble sans les lois du marché et du profit, sur des bases communistes.

Tous nos raisonnements, toute notre politique découlent de cette nécessité. Et c'est de ces convictions que découle bien sûr le programme de lutte que nous défendrons dans la campagne présidentielle.

Nous n'aurons de cesse de dénoncer les plans de rigueur du gouvernement, qui racle les fonds de tiroir des familles populaires, des travailleurs, des malades, des retraités, pour leur faire payer la note à la place de la bourgeoisie. Il n'y a pas à se faire d'illusion dans cette élection : l'alternance politique ne changera rien à la situation des classes populaires. Même si un gouvernement de gauche succède au gouvernement de droite, les travailleurs resteront seuls confrontés à leurs problèmes, au chômage, aux licenciements.

Alors, pour se protéger, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes, que sur leurs luttes. Nous ne présentons pas un programme électoral, mais un programme de lutte, un programme pour les luttes à venir des travailleurs.

Les travailleurs n'ont pas à se soucier des négociations de marchands de tapis entre Merkel et Sarkozy, ils doivent se soucier de leurs affaires, mettre en avant leurs intérêts à eux et se battre pour leur droit à l'existence. Ils doivent se battre pour ce qu'ils ont d'essentiel : leur emploi et leur salaire.

Le premier objectif est d'imposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous les bras disponibles, sans diminution de salaire.

Le second objectif est d'obtenir des augmentations des salaires et des pensions de retraite, et d'imposer qu'ils soient indexés sur les prix. Sur les prix que les travailleurs mesureront eux-mêmes, par en bas, au jour le jour, et pas sur l'inflation officiellement mesurée, qui sous-estime l'augmentation des prix pour les classes populaires.

Et nous continuerons à avancer un objectif plus général -- qui est la condition même de tous les autres -- qui est d'imposer le contrôle des travailleurs et de la population sur les comptes des entreprises et des banques.

Au-delà de ces objectifs, nous tenons à assurer la présence d'un courant communiste révolutionnaire. C'est dans cet esprit que se place la candidature de Nathalie Arthaud et que nous présenterons de nombreux candidats aux élections législatives de juin.

Ce courant communiste a accompagné le mouvement ouvrier depuis toujours, il a eu des hauts et des bas, mais ce courant est toujours là. Le PCF ne le représente plus depuis longtemps et, de surcroît, il a tenu dans cette élection à s'effacer derrière la candidature de Mélenchon. Eh bien, le courant communiste révolutionnaire existe toujours dans ce pays et, par ces temps de crise de l'économie capitaliste, il représente pour les travailleurs et pour la société dans son ensemble la seule perspective positive.

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