Le FIVA (Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante), chargé comme son nom l'indique d'indemniser les victimes reconnues de l'exposition à l'amiante, avait engagé une action en justice pour diminuer le barème des indemnités versées.

Ces indemnités n'étaient pourtant pas si importantes que cela. Et surtout, quelques dizaines de milliers d'euros (entre 15 000 et 50 000 euros le plus souvent) ne remplacent pas des poumons détruits par l'amiante utilisée par des patrons qui savaient parfaitement qu'ils étaient en train de tuer leurs salariés à petit feu...

Mais c'était encore trop aux yeux de la justice. En septembre 2009, la Cour de cassation avait décidé de diminuer le barème des remboursements. Et le 27 octobre, la cour d'appel de Douai a confirmé ce jugement, condamnant les victimes indemnisées avant septembre 2009 à rembourser une partie des sommes qu'elles ont touchées.

Pour l'instant, seules 17 victimes doivent rembourser entre 5 000 et 15 000 euros, des sommes qu'elles n'ont peut-être d'ailleurs plus, mais à terme, ce sont 300 personnes qui pourront être condamnées de la même façon.

Les travailleurs victimes de l'amiante continuent de souffrir des conséquences de l'exploitation capitaliste. Chaque année, plusieurs milliers d'entre eux en meurent. Mais ils sont en plus encore harcelés, eux et leur famille, par ce que l'on appelle la justice.