Austérité : Ce qu'on nous prépare02/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2257.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Austérité : Ce qu'on nous prépare

Ces dernières semaines, la droite donne un curieux spectacle. Sous le prétexte de diminuer les déficits publics, ses politiciens annoncent de nouvelles mesures qu'ils annulent le lendemain pour les remplacer par d'autres, mais toutes dirigées contre les classes populaires.

Ainsi, il était question de modifier le mode de calcul des indemnités journalières de la Sécurité sociale en cas d'arrêt maladie. Cela a été annulé et le ministre de la Santé étudierait la possibilité de rajouter un quatrième jour de carence, sans indemnité, en cas d'arrêt maladie.

De la même façon, les allocations destinées aux parents qui arrêtent de travailler pour s'occuper de leurs enfants devaient être soumises à la CSG. Les députés de droite ont supprimé cette mesure pour la remplacer par un report, du 1er janvier au 1er avril, de la revalorisation des prestations familiales. Quelle que soit la décision là encore appliquée, ce sont les familles populaires qui souffriraient le plus de ces mesures.

Dans son interview télévisée du 27 octobre, Sarkozy a affirmé qu'il n'était pas question d'une augmentation généralisée de la TVA. Dès le lendemain, son ministre des Finances, Baroin, a précisé qu'il envisageait d'augmenter le taux réduit sur les travaux domestiques et les notes des restaurateurs, entre autres, ou de créer un taux intermédiaire. Dans tous les cas, cela équivaudrait à augmenter d'un coup le prix d'un certain nombre de produits.

Aucune de ces « décisions » n'est encore définitive. Quelles que soient les raisons de ces revirements, ils sont une manière de préparer les esprits à accepter l'idée d'un nouveau plan de rigueur.

Car c'est bien là le point commun de toutes les mesures envisagées par la droite. Pour réduire les déficits de l'État ou de la Sécurité sociale, la seule possibilité qu'envisagent ces amis du patronat est de faire les poches des travailleurs. Jamais ils n'envisagent de prendre sur les profits des grandes entreprises ou les fortunes personnelles de leurs actionnaires et de leurs dirigeants, qui ont pourtant creusé ces déficits et ont largement les moyens financiers de les combler.

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