PSA et Renault : Flexibilité à tout va27/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2256.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA et Renault : Flexibilité à tout va

La fermeture de l'usine PSA Citroën d'Aulnay, du 24 au 29 octobre, et celle de l'usine Renault de Douai, du 26 octobre au 1er novembre inclus, ont donné lieu dans la presse à des commentaires alarmistes.

Selon les deux constructeurs, ces mises au chômage partiel des travailleurs de ces usines se justifient, non par une baisse des ventes, mais par le risque d'une telle baisse dans les prochains mois. Rien n'apparaît encore dans les carnets de commandes, a expliqué en substance Philippe Varin, président du directoire de PSA, mais il faut se préparer à des temps plus difficiles, le marché étant devenu plus incertain dans le climat de crise de la dette souveraine. Même son de cloche pour Carlos Ghosn, PDG de Renault : « Il n'y a pas de décrochage significatif de commandes, a-t-il commenté. Le consommateur achète encore. Mais si jamais il commence à s'inquiéter, on plongera alors dans l'inconnu. »

En fait, « c'est un ajustement classique, à deux mois de la fin de l'année », a déclaré un porte-parole de Renault cité par la presse. Mais la variable d'ajustement, en l'occurrence, ce sont les travailleurs, qui subissent les alternances de périodes de surcharge de travail (augmentation des cadences, travail du samedi...) et les périodes de chômage et, pour les travailleurs intérimaires, les alternances de travail tout court et de chômage, au gré des anticipations de leur patron.

Ainsi, les travailleurs font les frais des aléas de la politique de gestion de leurs stocks par les constructeurs qui, eux, y gagnent en économies de personnel... quand ce n'est pas en aides touchées de l'État sous prétexte de « crise ».

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