Crise de la dette : « Sauver » les banques coûtera 108 milliards27/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2256.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crise de la dette : « Sauver » les banques coûtera 108 milliards

Le projet de budget pour l'année prochaine n'est pas encore voté au Parlement que ses promoteurs comme ses adversaires parlent déjà de nouvelles mesures à prendre, de nouvelles réformes à faire, de nouveaux sacrifices à accepter. Les ministres et leurs opposants (et, espèrent-ils, successeurs) affirment que, la croissance n'étant pas là, les recettes de l'État seront insuffisantes pour rembourser la dette.

C'est bien possible, d'autant que la dette publique va encore se creuser. En effet les ministres des Finances de la zone euro ont d'ores et déjà décidé qu'il fallait trouver immédiatement 108 milliards d'euros pour garantir les banques engagées sur la dette grecque. Ces experts ne savent pas encore comment cette somme se répartira entre les différents pays, c'est même tout l'objet des discussions entre Sarkozy et Merkel, qui devraient les conduire à annoncer de « grandes décisions » le 25 ou le 26 octobre. Mais le montant nécessaire pour « rassurer les marchés », sans qu'on sache si c'est pour quelques semaines ou quelques heures, est donné. Cette nouvelle dette de 108 milliards, comme les précédentes et avant les suivantes, sera payée par les travailleurs, par l'intermédiaire des États et de leurs budgets sacrifiant les services publics, réduisant le nombre de fonctionnaires, faisant les poches des travailleurs de toutes les façons possibles.

Pour l'instant les ministres et leurs porte-parole ne parlent que de « sacrifices nécessaires », sans dire lesquels, ni fixer de date. Leur secret espoir serait de pouvoir retarder quelques mesures jusqu'au mois de mai. Certes pas pour donner un répit aux travailleurs, mais pour conserver quelques voix à l'élection présidentielle. Mais « les marchés » se moquent des échéances de leur petit personnel, de la réélection de Sarkozy comme des sinécures de son entourage. Alors, ils peuvent exiger, et obtenir, que des mesures féroces, « à la grecque », soient prises immédiatement contre les salaires, les pensions, les emplois des travailleurs et les allocations des chômeurs. Et en ce cas, la ministre du Budget Valérie Pécresse l'a dit, les ministres « auront le courage de demander des efforts supplémentaires aux Français », et quitte même à risquer de ne pas être réélus.

Et ça, vraiment, c'est de « l'esprit de sacrifice »...

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