La Poste -- facteurs de Fleury-les-Aubrais (Loiret) : Assez des tournées à rallonge !19/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2255.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste -- facteurs de Fleury-les-Aubrais (Loiret) : Assez des tournées à rallonge !

À Fleury-les-Aubrais, à la distribution du courrier, où une quarantaine de facteurs desservent les communes du nord d'Orléans, trois postes viennent d'être supprimés. Le vendredi 7 dernier, le ras-le-bol a éclaté contre les tournées de plus en plus longues. Ce jour-là, huit facteurs devaient faire des portions de tournée supplémentaires en plus, et ils ont refusé en bloc.

Depuis plus de deux ans, après avoir diminué les effectifs, la direction impose aux facteurs de desservir des rues supplémentaires en plus de notre tournée. Dans le jargon de la direction, ces tournées supplémentaires sont dites « sécables »... comme les comprimés ! Si c'est pour mieux faire passer la pilule des journées à rallonge, c'est raté. Des têtes pensantes de La Poste ont aussi inventé les tournées d'ajustement, pour lesquelles il faut préparer le courrier distribué par quelqu'un d'autre... sauf quand le quelqu'un en question manque ou est en repos. On impose aussi à la majorité des facteurs de prendre leur repos le lundi ou mardi, jours où le trafic est moindre et où ils pourraient espérer finir un peu plus tôt. Tout est bon pour accroître la charge de travail afin de réduire encore le nombre de postes.

Il est difficile de savoir ce qui provoque le plus la colère, de la surcharge de travail, ou de voir à quel point la direction se fiche du personnel. À coup sûr l'addition des deux ! Lors de la journée du 11 octobre, la grève a été suivie à près de 90 %, et une quinzaine ont participé à la manifestation. Le jeudi suivant, le directeur a voulu convoquer les facteurs pour explication, pour le travail non fait du vendredi précédent. Il lui a été signifié que, s'il voulait parler aux salariés, c'était à lui de se déplacer. Ce qu'il a fini par faire... pour s'entendre dire par l'ensemble du personnel son refus de voir les conditions de travail se dégrader encore.

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