ArcelorMittal -- Liège (Belgique) : 2 000 suppressions d'emplois19/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2255.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

ArcelorMittal -- Liège (Belgique) : 2 000 suppressions d'emplois

Mercredi 12 octobre, le trust sidérurgique ArcelorMittal a annoncé la fermeture de deux hauts-fourneaux à Seraing et Ougrée, près de Liège en Belgique. Soit la suppression de 581 emplois directs et jusqu'à 2 000 en comptant les sous-traitants.

Ce n'est pas qu'ArcelorMittal ne gagnait pas d'argent à Liège ! Non, les actionnaires comptent augmenter ainsi leurs profits en concentrant la production d'acier sur d'autres sites, comme Dunkerque ou Fos-sur-Mer, et en économisant 1 milliard de dollars d'ici la fin 2012, tout en menant un plan de réduction des coûts de 1,2 milliard de dollars au niveau du groupe.

Depuis 2006 et la fusion qui a donné naissance à ArcelorMittal, le groupe a reçu à Liège de nombreuses subventions. Il a imposé le gel des salaires, des plans de départs « volontaires », une flexibilité accrue.

Lors des périodes de chômage, c'est l'État belge qui a payé l'essentiel des salaires. ArcelorMittal ne paye quasiment pas d'impôt en Belgique : 486 euros en 2009 ! Mais, comme l'a dit un de ses dirigeants à une journaliste qui lui demandait s'il allait rembourser les aides, il n'en est pas question car ces subventions sont « normales ». Aujourd'hui, pour accroître les profits du groupe ArcelorMittal supprime la « phase à chaud » à Liège et fait peser une menace sur la « phase à froid » qui produit les tôles et l'acier pour la construction, ce qui entraînerait la suppression d'autres milliers d'emplois.

Face à des patrons qui n'ont que faire du sort des populations qu'ils exploitent, il n'y a pas d'autre solution que leur interdire de licencier, et finalement de réquisitionner leurs entreprises, car la production qu'ils veulent supprimer est utile à la population.

Partager