Lycée Martin-Nadaud -- Paris 20e : Deux semaines de mobilisation sauvent deux emplois12/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2254.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Martin-Nadaud -- Paris 20e : Deux semaines de mobilisation sauvent deux emplois

Face à la suppression programmée de six emplois précaires, le personnel avait débrayé mardi 20 septembre et enchaîné les visites au rectorat et les jours de grève avec passage dans les autres établissements.

La journée nationale du mardi 27 septembre a été le point d'orgue de cette mobilisation, avec trois quarts des enseignants en grève, un cortège du lycée dynamique, qui avait fait sa propre banderole : « 155 heures de travail en moins, juste non ! »

Mais même si le travail a repris le mercredi, les discussions ont été permanentes les jours suivants, en particulier à propos du sort d'une secrétaire précaire dont le contrat se terminait fin septembre. Celle-ci, loin de se résigner, était venue dès le début chercher le soutien de l'ensemble du personnel et a ensuite été de tous les débrayages, de toutes les délégations reçues au rectorat, faisant face avec détermination au mépris sans borne de ses dirigeants lui disant « Je vous demande de sortir ! », ce que tout le monde a évidemment refusé.

Dès le mercredi 28 un rendez-vous a été obtenu au rectorat pour la semaine suivante. Les enseignants informaient régulièrement leurs élèves de l'évolution de la situation, et certains d'entre eux, révoltés, ont organisé deux jours de blocus. La direction du lycée, qui s'était déclarée « d'accord sur le fond » avec le mouvement, est devenue fébrile et a tenté en vain de faire pression sur les lycéens et les enseignants solidaires. La semaine suivante, une prise de parole avait lieu chaque jour dans la salle des professeurs pour faire le point. Un troisième rendez-vous avec le rectorat, mercredi 5 octobre, se heurtait à la même arrogance.

Mais la responsable, qui nous avait affirmé quinze jours auparavant « N'ayez aucun espoir », devait craindre que les lycéens ou le personnel ne se remobilisent, car le lendemain nous apprenions que notre camarade était réembauchée dans un autre collège. Elle passe à un contrat de 35 heures, et son contrat de 20 heures, qui devait être supprimé dans notre lycée, est recréé. Rendez-vous a été pris pour fêter cette première victoire de la lutte.

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