Avec moins de professeurs pour plus d'élèves : De nombreuses classes sans enseignants12/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2254.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Avec moins de professeurs pour plus d'élèves : De nombreuses classes sans enseignants

Un mois après la rentrée, la FCPE, Fédération des conseils de parents d'élèves, estime que 4 140 demi-journées de classe ont déjà été perdues, faute de professeurs à leur poste. Et il ne s'agit là que des chiffres portés à sa connaissance par ses adhérents.

En théorie, tous les postes d'enseignants sont pourvus bien avant la rentrée et, pour ceux qui ne peuvent assurer leur service, quelle qu'en soit la raison, un volant de remplaçants est prévu, dans toutes les disciplines et toutes les académies. C'est le travail de l'administration que de prévoir un volant suffisant pour que le service public d'éducation fonctionne correctement. Luc Chatel, l'actuel ministre de l'Éducation nationale, avait il y a à peine un an fait des déclarations fracassantes sur l'amélioration du remplacement.

Mais le ministère se préoccupe surtout d'atteindre son objectif le plus urgent : avoir supprimé 100 000 emplois dans l'Éducation nationale, fonctionnaires et contractuels, en cinq ans. En conséquence, les titulaires remplaçants sont nommés sur des postes fixes, pour remplacer les collègues partis en retraite ou mutés. Et lorsque quelqu'un tombe malade, il n'y a plus personne pour le remplacer à son poste.

La FCPE calcule que, compte tenu de la suppression de 6 000 remplaçants dans le premier degré, chaque jour 75 000 enfants de trois à dix ans se retrouvent sans instituteur ! Le journal Ouest-France note de son côté que, par exemple, si une classe du lycée de Tréguier, en Bretagne, est sans professeur de français-latin depuis la rentrée, c'est parce que, sur toute l'académie, il n'y a aucun remplaçant en latin, les dix titulaires remplaçants de cette discipline ayant été nommés à des postes fixes. À l'échelle nationale, les disciplines les plus touchées seraient le français, les mathématiques et l'anglais.

Le gouvernement sabote sciemment l'éducation, pour mieux consacrer les fonds publics à sauver les banques.

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