LyondellBasell -- Berre (Bouches-du-Rhône) : Grève contre la fermeture de la raffinerie07/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2253.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LyondellBasell -- Berre (Bouches-du-Rhône) : Grève contre la fermeture de la raffinerie

Depuis le mardi 27 septembre 2011, les travailleurs en grève du site pétrochimique LyondellBasell de Berre bloquent toutes les entrées et sorties et reconduisent chaque matin le mouvement en assemblée générale.

Ce site comporte trois entreprises : les Additifs, le Vapocraqueur et la raffinerie. LyondellBasell, qui a racheté l'entreprise en 2008 à Shell, veut aujourd'hui fermer la raffinerie qui emploie 370 salariés, qu'elle juge non rentable. Elle affirme qu'elle va garder les deux autres unités du site.

Les grévistes ne veulent pas entendre parler de fermeture. LyondellBasell, multinationale dont le siège est à Houston au Texas, a fait quatre milliards de dollars de bénéfice en 2010 et rien que pour le premier trimestre de cette année, le site de Berre a rapporté 50 millions d'euros de bénéfice.

Ces bénéfices, les salariés savent qu'ils proviennent de leur travail. La productivité a considérablement augmenté : aux Additifs, dans les années 1980, la production était de 50 à 60 tonnes par jour, alors qu'actuellement elle est de 150 tonnes par jour, avec beaucoup moins d'ouvriers.

Quant aux affirmations de la direction sur le fait que les deux unités de chimie ne fermeront pas, les grévistes connaissent la faible valeur des paroles patronales. Pour les salariés, il est évident que, si la raffinerie ferme, les autres usines fermeront en cascade. Alors, ils sont bien conscients de la nécessité d'être solidaires.

Lundi matin 3 octobre, c'est plus de 300 salariés qui participaient à l'assemblée générale. Là, l'intersyndicale, qui réclame seulement que « tous les projets alternatifs soient mis sur la table », a expliqué que la direction ne donnait aucune réponse. La déclaration d'Eric Besson, ministre de l'Industrie, comme les commentaires de son ministère, affirmant que l'État ne pouvait pas obliger une entreprise à maintenir une activité quand elle décidait de l'arrêter ou de la suspendre, ont été hués et sifflés copieusement.

Cette prise de position montre une fois de plus que les gouvernements sont toujours là pour soutenir le patronat, en se moquant pas mal qu'il jette des travailleurs à la rue et ruine une région.

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