École Jules-Ferry -- Draveil (Essonne) : Les parents font reculer l'inspection07/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2253.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

École Jules-Ferry -- Draveil (Essonne) : Les parents font reculer l'inspection

Lundi 5 septembre, jour de la rentrée scolaire, la nouvelle est tombée : l'inspection d'académie allait procéder à un comptage des enfants. Deux jours plus tard, pour un seul élève manquant aux effectifs de l'école, une classe était fermée et l'enseignant envoyé dans une autre école ! Le mépris de l'inspection pour les enfants comme pour les enseignants allait pousser les parents à la colère.

Les parents se sont rapidement réunis et, tout aussi rapidement, ils comprirent qu'ils ne pouvaient compter sur l'équipe de la mairie, dirigée par le politicien Tron. Sollicitée, celle-ci usa du mépris, des mensonges ou des menaces, ce qui la déconsidérera aux yeux de tous. La mise en cause, tant par la mairie que par l'inspection, de la directrice de l'école fut elle aussi un échec et n'entama en rien la cohésion des parents avec le milieu enseignant, bien au contraire.

Convaincus que seule leur détermination pourrait les faire gagner, les parents votèrent et organisèrent tour à tour l'occupation puis le blocage complet de l'école pendant deux semaines. Il y eut des manifestations, des signatures de pétitions, des diffusions de tracts, un campement devant l'école et devant la mairie. Puis une « classe de secours » a fonctionné avec deux enseignants retraités volontaires. Les médias ayant relayé largement leur action, la tension avec l'inspection monta d'un cran.

Lors de la journée de grève du 27 septembre, les enseignants prirent le relais et allèrent ensemble à la manifestation parisienne, accompagnés d'autres grévistes du secteur.

Enfin vendredi 30 septembre, la nouvelle tombait avec la promesse écrite qu'un demi-poste était obtenu. Il aura fallu un mois de mobilisation pour en arriver là. Un mois au cours duquel les parents se sont à chaque fois réunis en assemblée, ont discuté toutes les propositions et mis au vote toutes les décisions. C'est un gage pour l'avenir, car tous ont conscience que la lutte pour défendre l'école publique ne fait que commencer, que l'on ne peut accepter cette casse du service public, car sinon, disait un des parents, on arriverait à « une école des riches et une école des pauvres ».

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