Lycée Delacroix -- Drancy (Seine-Saint-Denis) : Le ras-le-bol éclate28/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2252.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Enseignement

Lycée Delacroix -- Drancy (Seine-Saint-Denis) : Le ras-le-bol éclate

Vendredi 23 septembre, la majorité des enseignants présents au lycée Delacroix se sont mis en grève pour dénoncer les problèmes locaux et l'incurie du rectorat.

Le ras-le-bol s'accumulait dans ce lycée de près de 2 000 élèves et 190 professeurs. En effet, la direction du lycée avait été incapable de donner les emplois du temps à la rentrée. La première mouture, arrivée le 6 septembre, accumulait les aberrations : cours le samedi après-midi alors que le lycée est fermé, cours de 8 h à 18 h avec de gros trous en milieu de journée, choix d'options non respectés, plusieurs classes dans une même salle etc. Les enseignants l'avaient refusée.

Plus de 70 professeurs avaient alors manifesté devant l'inspection académique pour exiger le report de quelques jours de la rentrée et qu'une équipe compétente de proviseurs vienne aider la direction à faire son travail. Mais l'inspection avait répondu que le contexte électoral des sénatoriales interdisait ce report ! En clair, « pas de vagues en ce moment, tout va bien ».

La majorité des enseignants proposaient alors de suivre les emplois du temps pendant quelques jours pour démontrer leur incohérence. Mais, le 20 septembre, lors d'une heure d'information très animée, la colère s'exprimait. La liste des problèmes était faite, avec les emplois du temps bien sûr, mais aussi le non renouvellement du contrat de deux collègues agents techniques, le manque de matériel pour travailler correctement et aussi l'attitude méprisante de la direction.

C'est cette colère qui a éclaté le vendredi 23, à la découverte des nouveaux emplois du temps, toujours très incohérents. Dans la matinée, la direction a dû venir en salle des professeurs, flanquée d'un représentant du rectorat. Celui-ci a usé à de nombreuses reprises du « chers collègues » pour essayer de faire reprendre le travail. Il a même proposé d'effacer les deux premières heures de grève, comme si c'était un cadeau et de supprimer les cours en fin d'après-midi pour faire le point sur les emplois du temps. Cette proposition a été refusée unanimement.

Face à la réaction de ras-le-bol, le proviseur, interpelée par plusieurs collègues, a préféré tourner les talons, laissant les présents contrôler collectivement les nouveaux emplois du temps et reparler de tous les problèmes du lycée.

Lundi 26 septembre, un piquet de grève d'élèves et de parents à l'entrée du lycée, que peu d'élèves franchissaient, affirmait sa solidarité avec nos revendications. Quant à la grève du mardi 27, elle fut elle aussi très suivie. Preuve que les personnels du lycée et les élèves sont bien décidés à se faire entendre de la direction et du rectorat.

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