La journée du 27 septembre : Forte mobilisation28/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2252.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Enseignement

La journée du 27 septembre : Forte mobilisation

Plus de 50 % de grévistes en moyenne sur le pays, des écoles primaires publiques et même privées fermées faute de personnel, des dizaines de milliers de manifestants dans une centaine de villes, la journée de mobilisation du personnel de l'enseignement, le 27 septembre, a été réussie.

Selon les syndicats, 165 000 manifestants se sont rassemblés et les grèves ont visiblement largement dépassé les prévisions du ministère. Il y avait en effet de quoi être en colère. Une simple addition montre qu'avec les suppressions de postes programmées à la hussarde depuis 2007, 80 000 emplois d'enseignants auront disparu à la fin du quinquennat de Sarkozy, alors que les effectifs d'élèves sont en hausse, comme lors de cette rentrée dans les écoles primaires. 9 000 postes ont disparu début septembre dans les maternelles et le primaire : cela se traduit immédiatement par 1 500 classes fermées et donc des situations plus difficiles pour les enfants des petits établissements ruraux... et pour leurs parents.

Partout, les coupes budgétaires signifient des classes surchargées, la suppression des petits groupes ou d'options dans les collèges et les lycées, la raréfaction de l'aide des maîtres de Rased aux enfants en difficulté, des surveillants, des médecins scolaires et infirmières.

Mais le trou dans les effectifs adultes à l'école est encore plus béant si l'on ajoute la fin des aides administratives indispensables aux directeurs d'écoles, la fin de nombreux postes précaires d'une vingtaine d'heures par semaine, contrats aidés et autres, indispensables à la fois à ceux qui les assuraient et aux établissements qui les voient partir sans aucun remplacement. Il s'y ajoute la diminution progressive du nombre d'agents de service, désormais pour la plupart employés par les Régions. C'est donc à environ 100 000 qu'on peut évaluer les emplois soustraits en cinq ans dans l'enseignement, une politique scandaleuse qui, soit dit en passant, a commencé bien avant l'ère Sarkozy.

Elle est scandaleuse parce qu'elle fait l'impasse sur les conditions d'étude et la vie future de millions de jeunes, en particulier ceux des classes populaires. Mais aussi parce qu'elle contribue à la dégradation des conditions de travail et de salaire du personnel de l'enseignement, tous métiers confondus.

Il faut arrêter toutes ces suppressions d'emplois qui transforment l'enseignement en course d'obstacles pour les élèves, les parents et le personnel. Il faut exiger l'embauche dans l'enseignement, pour arrêter sa dégradation. Il faut rétablir, au-delà, les emplois qui maintenant font défaut partout. La mobilisation ne doit faire que commencer et rejoindre celle de tous les travailleurs, par exemple à l'occasion de la journée du 11 octobre, pour répéter ces exigences, plus fort, plus massivement, à ce gouvernement, mais aussi à ceux qui prétendent le remplacer.

Partager