Affaire Karachi : On en apprend de belles !28/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2252.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Affaire Karachi : On en apprend de belles !

Dans l'affaire dite de « Karachi », le déballage n'en finit pas. Deux proches de Nicolas Sarkozy sont mis en cause pour avoir participé au trafic d'argent liquide lié à des rétro-commissions et destiné à financer la campagne électorale d'Édouard Balladur en 1995. Brice Hortefeux, autre grand ami du président, se retrouve également sur la sellette pour avoir averti l'un d'entre eux que sa femme « balançait », autrement dit révélait des faits gênants. Les dénégations de l'Élysée sont de moins en moins convaincantes.

Tout cela ressemble à un feuilleton dont on aurait presque envie de rire si cette affaire n'était pas liée à un attentat qui a fait quatorze victimes en 2002.

L'approche de l'élection présidentielle est pour quelque chose dans cet étalage de linge sale. Après l'affaire DSK et l'affaire Bettencourt, on a droit maintenant à un rebondissement de cette affaire. Cela lève un coin du voile sur les moeurs des dirigeants politiques et le fonctionnement de l'État. Mais cela n'empêchera aucun d'entre eux de faire la morale aux travailleurs en leur demandant d'accepter des sacrifices au nom de « l'intérêt de la France », autrement dit de leur intérêt, et surtout l'intérêt des puissances d'argent, dont ils sont les représentants politiques.

Qui gagnera l'année prochaine le grand guignol électoral ? On peut parier que la campagne sera l'occasion d'autres « affaires ».

Ces mauvaises odeurs sont, au fond, les odeurs du système politique lui-même. Elles ne pourront se dissiper que le jour où les travailleurs pourront vraiment contrôler ceux qui les représentent.

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