Pôle emploi : Davantage de chômeurs, moins de moyens !21/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2251.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pôle emploi : Davantage de chômeurs, moins de moyens !

Le conseil d'administration de Pôle emploi (composé de représentants de l'État, du patronat et des syndicats) se réunissait jeudi 22 septembre pour évaluer les résultats de cet organisme public chargé normalement du « suivi des demandeurs d'emploi pour leur retour au travail ».

D'un côté, le nombre de chômeurs augmente de 30 000 à 35 000 personnes par mois, pour atteindre 4,7 millions d'inscrits toutes catégories confondues. De l'autre, les 50 000 salariés de Pôle emploi voient leurs moyens diminuer : 1 800 suppressions d'emplois sont toujours programmées d'ici la fin 2 011. Et la sous-traitance du placement de demandeurs d'emploi par des entreprises privées est revue nettement à la baisse : de 300 000 en 2010, ce nombre serait ramené à 100 000. Car il faut savoir que ces entreprises s'engraissent sur le chômage et facturent à Pôle emploi le placement d'un chômeur le double des services de Pôle emploi (2 200 euros contre 1 100 euros en moyenne sur l'année) et pour des résultats moindres.

Il serait évidemment indispensable d'augmenter les effectifs de Pôle emploi. Depuis deux ans, plusieurs fois les salariés l'ont fait entendre par des journées de grève. Mais, à l'image du patronat qui réduit les effectifs dans les entreprises, Xavier Bertrand, ministre du Travail, réduit les emplois et les moyens financiers de Pôle emploi.

Résultat : chaque employé recevant les demandeurs d'emploi se retrouve avec 100 à 250 chômeurs à suivre dans la recherche d'un poste. Mission impossible ! Aussi l'essentiel des entretiens se font par téléphone et Internet, Pôle emploi voulant dématérialiser l'essentiel de son courrier pour faire des économies d'affranchissement. Et surtout cela simplifie les radiations, un rendez-vous téléphonique raté pouvant entraîner automatiquement, par informatique, la suppression des allocations.

Pour le gouvernement, Pôle emploi doit accompagner les chômeurs vers l'emploi quand cela est possible, mais sinon rapidement vers la rue.

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