Faurecia -- Nompatelize (Vosges) : Les travailleurs en grève contre les suppressions d'emplois21/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2251.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia -- Nompatelize (Vosges) : Les travailleurs en grève contre les suppressions d'emplois

Depuis le 13 septembre, la quasi-totalité des 270 travailleurs de l'usine Faurecia de Nompatelize, près de Saint-Dié dans les Vosges, sont en grève à l'appel de tous les syndicats, de la CGT à la CGC, contre un « plan social » annoncé en juillet dernier et baptisé par la direction « Avenir Nompatelize ».

Ce plan prévoit une hypothétique activité pour une société qui produira des voitures électriques courant 2012. À la même période, Faurecia compte filialiser la fabrication de sièges pour voitures dont l'usine de Nompatelize fabrique les armatures pour les constructeurs BMW, PSA et Renault.

Les travailleurs de Nompatelize ne sont déjà plus aujourd'hui que 270, alors qu'ils étaient 600 en 2005. Ils veulent tout simplement des garanties financières de ne pas partir avec rien. En effet, lors du dernier plan social, un salarié ayant dix ans d'ancienneté pouvait partir avec 35 000 euros plus un plan de formation d'environ 10 000 euros. Avec le départ de Faurecia, le montant des indemnités tomberait à 4 000 euros

La direction prétend que 160 emplois sont assurés au-delà de 2014, mais rien n'est moins sûr. D'autant qu'elle refuse de s'engager par écrit à maintenir les conditions du dernier plan social au-delà de fin 2014. Les travailleurs ne sont pas dupes et savent que c'est une manière de liquider leurs emplois et leurs salaires à bas coût.

Faurecia, filiale de PSA Peugeot-Citroën, fait près de 16 milliards de chiffre d'affaires et 630 millions d'euros de bénéfices. De quoi assurer un avenir si, au lieu de taper dans les effectifs pour maintenir les profits, on faisait l'inverse : taper dans les profits accumulés pour sauvegarder les emplois des travailleurs.

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