Derrière les prétendus « processus de paix » : La spoliation de la population palestinienne21/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2251.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Derrière les prétendus « processus de paix » : La spoliation de la population palestinienne

Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale la Palestine devait, selon la résolution de 1947 de l'ONU, donner naissance à deux États. Si Israël fut aussitôt proclamé, occupant d'emblée les trois quarts de l'ancienne Palestine, celle-ci n'a jusqu'à ce jour aucune existence en tant qu'État, sauf à considérer ainsi « l'Autorité palestinienne transitoire » issue en septembre 1993, en principe pour une durée de... cinq ans, des accords d'Oslo,

Quant aux territoires palestiniens, censés constituer la base géographique du futur État, ils se résument à la minuscule et surpeuplée bande de Gaza et à la Cisjordanie, où la population palestinienne est cantonnée dans une mosaïque de petites zones cernées de colonies israéliennes et, depuis 2006, séparées d'Israël par un mur de sécurité. Depuis la troisième guerre israélo-arabe de juin 1967, ces territoires et leurs 4 millions d'habitants vivent sous occupation israélienne.

Version d'après-guerre de la « caverne de brigands » qu'était pour Lénine la SDN, l'ONU n'a pas manqué d'adopter des « résolutions » censées déboucher sur la paix au Proche-Orient, tout en restant impuissante ou complice des gouvernants israéliens et de leur guerre permanente à la population palestinienne, menée sous haute protection des États-Unis.

La première Intifada, née à la fin de 1987, exprima la révolte de la jeunesse palestinienne, à laquelle la répression israélienne fut impuissante à mettre fin. C'est ce qui amena le gouvernement israélien à s'orienter vers les accords d'Oslo. Ceux-ci furent concoctés sous la houlette de Washington, ponctués d'une poignée de main entre Yasser Arafat, qui allait devenir le président de l'Autorité palestinienne, et Itzhak Rabin, le Premier ministre travailliste d'Israël, avant son assassinat en 1995 par un militant israélien d'extrême droite.

Selon ces accords, une certaine autonomie devait être accordée au peuple palestinien, dans la limite des territoires qui lui étaient réservés. Peu à peu, d'accord en accord, les dirigeants israéliens étaient censés réduire leur occupation des territoires.

Ce fut le contraire qui se produisit. Les négociations, traînant en longueur, se sont ainsi avérées avant tout un moyen de gagner du temps, pendant que l'occupation du territoire palestinien se renforçait. Le grignotage permanent des terres, villes et villages palestiniens s'accentua, des dizaines de milliers de colons s'installant en Cisjordanie, la divisant quasiment en deux. Plus de quatre cent mille colons mitent maintenant le territoire de deux millions et demi de Palestiniens en Cisjordanie occupée.

D'autres épisodes jalonnent un prétendu « processus de paix » ponctué d'agressions, de raids et d'offensives meurtrières du régime israélien.

Il faut donc avoir aujourd'hui un aplomb à toute épreuve, comme les dirigeants israéliens, pour reprocher aux dirigeants palestiniens, par leur demande de reconnaissance de leur État à l'ONU, d'avoir une démarche « unilatérale ».

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