Sodimédical -- Plancy-l'Abbaye (Aube) : Les salaires en retard seront payés07/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2249.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sodimédical -- Plancy-l'Abbaye (Aube) : Les salaires en retard seront payés

Mercredi 31 août, la cour d'appel de Reims a jugé que le laboratoire médical Lohmann & Rauscher était bien l'employeur des salariés de Sodimédical. Le groupe a été condamné à payer les salaires que la direction de Sodimédical avait cessé de verser depuis mai 2011, avec une astreinte de 200 euros par jour et par salarié.

La justice vient donc de confirmer que Sodimédical est bien une filiale d'une multinationale et non une sorte de sous-traitant. Le groupe Lohmann & Rauscher, qui compte plusieurs milliers de salariés dans le monde, crée, produit et fournit en matériel médical et en pansements les hôpitaux, les cliniques et les pharmacies de 90 pays. C'est sa filiale en France, unique commanditaire de la société Sodimédical, qui répond aux appels d'offres des hôpitaux et aux commandes des cliniques et des pharmacies. Elle ne peut donc plus refuser d'assumer la responsabilité de la fermeture de l'usine Sodimédical de Plancy-l'Abbaye à qui elle a coupé gestion, commandes et financements pour délocaliser sa production en Chine.

Pour les salariés de l'usine de Plancy, les semaines et les décisions judiciaires se suivent, représentant successivement des avancées ou des reculs. Le 19 août, c'était la décision scandaleuse du tribunal de commerce de Troyes qui, après avoir décidé la liquidation judiciaire de Sodimédical, autorisait le licenciement des 51 salariés de l'usine de Plancy-l'Abbaye. La semaine suivante cette décision a été suspendue et le mercredi 31 août la joie a éclaté dans la cour de l'usine lorsque l'avocat a téléphoné depuis le tribunal de Reims pour annoncer la bonne nouvelle que les salaires seraient versés.

Mais « ce n'est pas seulement un chèque que l'on veut, c'est du boulot, des commandes et un avenir assuré ! », voilà ce qui se disait dans l'entreprise. Il va donc falloir maintenir la pression sur la multinationale pour obtenir satisfaction.

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