TVA sociale : Le retour ?31/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2248.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

TVA sociale : Le retour ?

Valérie Pécresse a déclaré dimanche 28 août sur BFM TV qu'elle était « favorable à titre personnel, à un transfert d'une partie du coût du travail sur une autre forme de fiscalité (...) par exemple une forme de TVA », autrement dit, une TVA sociale.

Le gouvernement allemand en avait créé une en 2007, augmentant sa TVA de 3 % !

Totalement injuste, la création d'une TVA sociale consisterait à faire payer une partie des charges incombant jusque-là aux patrons aux consommateurs, c'est-à-dire à l'ensemble de la population.

Une « égalité » très hypocrite car, comme tous les impôts indirects, la TVA pèse d'autant plus lourd sur le budget qu'on est plus pauvre.

Mais si l'idée travaille nos gouvernants, c'est que, tout en épargnant les patrons, la TVA est un impôt moins voyant. C'est si vrai qu'ils en abusent dans les recettes de l'État. La TVA est en effet l'impôt le plus lucratif, en tête des recettes du budget : 169 milliards de recettes en 2009, loin devant l'impôt sur le revenu (56 milliards) et celui sur les sociétés, (48,2 milliards seulement).

Reste à interpréter ce « personnellement » dont Pécresse a assorti sa déclaration, qui laisserait penser que rien n'est joué ou que le projet n'est encore que très lointain. Certes. Mais l'idée faisait déjà partie du programme de Sarkozy lors de la précédente présidentielle, elle a été récemment reprise par Jean-François Copé et on entend régulièrement des économistes bourgeois l'évoquer. Elle est en tout cas très représentative de ces mesures qui épargnent les riches et visent à faire porter tout le poids de la crise sur la classe ouvrière et les couches les plus pauvres de la population.

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