SNCF -- Orléans Les Aubrais : Les cheminots des guichets obtiennent gain de cause31/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2248.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF -- Orléans Les Aubrais : Les cheminots des guichets obtiennent gain de cause

Octobre 2007. À peine nommé à la direction de l'établissement d'Orléans-Vierzon-Bourges, le directeur et son « staff » cherchaient par tous les moyens à « diminuer la masse salariale ». Cela correspondait aux ordres de la direction nationale bien sûr, mais cela pouvait être, pour certains cadres zélés, un accélérateur de carrière...

Alors, des postes ont été supprimés par dizaines. Mais pas seulement. Tout à sa politique d'économies sur nos salaires, ce directeur remplaça du jour en lendemain une prime attribuée aux cheminots des guichets par une autre, en en diminuant le montant. Quelques euros économisés chaque mois sur les salaires de la centaine de vendeurs, c'était, selon la direction, toujours ça de pris !

Quand les cheminots concernés réclamaient leur dû, la réponse était invariable : « C'est une mesure nationale. » Certains camarades agacés ont fini par vérifier auprès des autres gares. Les vendeurs d'Orléans-Vierzon-Bourges étaient les seuls à qui on avait enlevé cette prime.

Il aura fallu le départ de ce directeur pour que les cheminots retrouvent cette prime. Mais la nouvelle direction en place refusait de payer les arriérés sur la période 2007/2010.

À l'initiative de déléguées SUD Rail, 45 cheminots ont déposé un dossier en Prud'hommes pour enfin retrouver leur droit et leur argent. Courant août, la direction faisait enfin savoir qu'elle était prête à payer les arriérés à tous les cheminots concernés, sans doute parce qu'elle avait la quasi-certitude de perdre son procès.

Les cheminots des guichets vont donc toucher, à partir de septembre, de 200 à plus de 500 euros que l'ancien directeur avait escamotés de leur fiche de paye. Cette nouvelle nous a bien sûr tous réjouis. Le fait d'avoir réclamé à 45 notre dû a renforcé notre solidarité collective. Et chacun apprécie la claque à l'ancien directeur déjugé.

Dans cette période où ce sont plutôt les mauvaises nouvelles qui tombent, celle-ci nous a à tous fait du bien. Et certains camarades disaient vouloir investir cette somme... dans la lutte collective !

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