Prime sur les dividendes : Un pétard mouillé31/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2248.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prime sur les dividendes : Un pétard mouillé

L'on entend à nouveau parler, dans la foulée des annonces de Fillon, du gadget annoncé bruyamment au printemps par Sarkozy, lors d'une visite dans une fonderie des Ardennes : la prime « de partage des profits » ou prime sur les dividendes, que la communication présidentielle avait présentée à l'époque comme « prime de 1 000 euros ». Une loi l'instituant a d'ailleurs été votée cet été.

On est bien loin d'un partage des profits. Seules sont visées les entreprises de plus de 50 salariés qui auraient versé des dividendes en augmentation par rapport à la moyenne des deux années précédentes. Parmi les entreprises concernées, celles qui ont versé des dividendes aux actionnaires cette année, avant la promulgation de la loi, doivent annoncer la couleur avant le 31 octobre. Rien n'est fixé quant au montant de cette prime, qui devra être négociée par le patron avec les organisations syndicales, le Comité d'entreprise ou, à défaut d'accord, décidée unilatéralement.

Cela n'empêche pas le gouvernement de claironner déjà que, selon ses prévisions, quelque 4 millions de salariés devraient toucher environ 700 euros, ce qui n'apparaîtrait pas négligeable, si...

Si, tout d'abord, elle était réellement versée. Or l'exemple du PDG de SEB, qui a en juillet distribué une prime de dividendes en réduisant d'autant la prime d'intéressement prévue, risque de ne pas rester isolé. Comme l'avait fait savoir le PDG d'AXA : « Je suis d'accord, si elle ne me coûte rien. » On peut faire confiance à ces patrons pour qu'ils fassent en sorte...

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