Logements privés : Les pratiques abusives des agences immobilières31/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2248.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Logements privés : Les pratiques abusives des agences immobilières

Dans son dernier numéro, l'UFC-Que Choisir publie les résultats d'une enquête menée auprès d'un peu plus de mille agences immobilières. Il en ressort de nombreux abus vis-à-vis de ceux qui, faute de places dans le secteur social, sont obligés de rechercher une location dans le secteur privé.

À commencer par le non-respect des obligations légales, comme l'affichage visible des honoraires réclamés par l'agence, ainsi que l'absence de diagnostic énergétique, pourtant obligatoire depuis le 1er janvier dernier et permettant au futur locataire d'avoir une idée des charges qu'il devra payer en plus du loyer proprement dit.

Les frais d'agence sont particulièrement mis sur la sellette : en moyenne un mois de loyer, quelle que soit la taille du logement, alors que les démarches sont les mêmes qu'il s'agisse d'un studio, d'un cinq-pièces ou d'une maison. Et cela, alors que légalement le locataire ne doit à l'agence que les frais de rédaction du bail, une opération standardisée, et encore, à partager pour moitié avec le propriétaire.

C'est surtout sur le terrain des garanties que les pratiques des agences multiplient les abus. Ainsi près de deux sur trois, 62 % des agences consultées, réclament illégalement des documents comme un certificat de l'employeur, alors qu'une simple feuille de paye devrait suffire, une attestation du précédent bailleur ou une attestation de bonne gestion bancaire. Sans oublier ce qui est devenu quasi incontournable : les coordonnées d'un proche se portant caution-garant en cas de défaillance financière du locataire.

Le problème ne se limite pas au fait que les agents immobiliers et les propriétaires profitent de la pénurie de logements à louer pour imposer leur loi aux locataires. Ils profitent aussi de la situation pour faire flamber les tarifs des locations. Un site d'annonces pour étudiants relève, après une enquête menée dans quatorze villes et sur la base de 14 500 offres, des hausses sur un an de 6,06 % pour les studios et de 3,85 % pour les deux-pièces dans la capitale, avec des pointes à 14,7 % pour les deux-pièces à Montpellier et de 19,63 % en Ile-de-France.

Le résultat n'est que trop visible : un nombre croissant de jeunes et de familles populaires ne peuvent plus se loger correctement, voire se retrouvent condamnés à la rue.

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