Étude de l'Insee : Toujours plus de pauvres31/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2248.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Étude de l'Insee : Toujours plus de pauvres

Une étude de l'Insee publiée mardi 30 août montre, chiffres à l'appui, que la pauvreté a augmenté en 2009. Il y avait en France, en 2009, 8,2 millions de pauvres, soit 13,5 % de la population, le seuil de pauvreté s'établissant à 954 euros par mois. La moitié de ces pauvres ne vivaient cette année-là qu'avec moins de 773 euros par mois. Cela représente 400 000 pauvres de plus qu'en 2008.

L'enquête de l'Insee confirme le creusement des inégalités, déjà perceptible dans plusieurs études publiées ces derniers mois. Ainsi, alors que le niveau de vie des 10 % des Français les plus modestes -- inférieur à 10 410 euros par an -- recule de 1,1 %, celui des 10 % les plus aisés -- supérieur à 35 840 euros, soit un niveau 3,4 fois supérieur -- a augmenté de 0,7 %.

La proportion de pauvres parmi les actifs a augmenté, passant de 9,5 % en 2008 à 10,1 % en 2009, essentiellement du fait de l'augmentation du chômage. Les allocations chômage représentaient 7,5 % des revenus des ménages en 2009 contre 6,2 % en 2008.

L'Institut statistique lie directement cette augmentation de la pauvreté à la crise amorcée en 2008. Jean-Louis Lhéritier, chef du département Ressources et conditions de vie des ménages à l'Insee, souligne que c'est « vraiment la première année pleine où se ressentent les effets de la crise », ajoutant que, si la crise « a touché tous les ménages, elle a davantage affecté les plus modestes ».

Pour les années 2010 et 2011, il n'y a même pas besoin de chiffres de l'Insee pour savoir que le nombre de pauvres a continué à progresser du fait de l'aggravation de la crise. Une progression qui montre combien il est urgent pour les travailleurs d'imposer des mesures qui les protègent du chômage et de l'inflation, en s'attaquant au pouvoir que les actionnaires des grands groupes industriels et financiers ont sur l'économie.

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