Thomé-Génot (Ardennes) : Qu'est devenue la subvention ?17/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2246.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomé-Génot (Ardennes) : Qu'est devenue la subvention ?

La Commission européenne veut vérifier l'utilisation d'une aide de 2,56 millions d'euros qu'elle avait accordée en 2007, suite à la fermeture de l'usine Thomé-Génot des Ardennes, pour la reconversion de 267 des 320 salariés licenciés en 2006. La tâche s'annonce difficile.

En effet, les statistiques officielles arrêtent de suivre un salarié licencié même s'il n'a obtenu qu'un contrat précaire. Elles peuvent donc atteindre près de 60 % de reclassements sur un an. Mais l'association des anciens salariés de l'entreprise estimait au début 2009 que 180 à 200 salariés n'avaient toujours pas trouvé d'emploi stable.

L'entreprise Thomé-Génot fabriquait des alternateurs pour les sous-traitants de l'automobile. Son propriétaire l'avait revendue en 2004 à un fonds d'investissement. Celui-ci a vidé les caisses, jusqu'à mettre l'entreprise en faillite. La justice a condamné en 2009 ses patrons à cinq ans de prison et 20 millions de dommages et intérêts. Ils n'ont rien payé puisqu'ils vivent aux États-Unis.

Les seules choses obtenues par les salariés l'ont été par leur lutte. Une lutte menée pendant un mois, y compris avec des salariés d'autres entreprises victimes eux aussi de licenciements. Ils ont arraché du gouvernement entre 20 000 et 25 000 euros par salarié licencié. Quant aux 2,56 millions versés par l'Union européenne, ils n'ont visiblement pas atterri dans leurs poches.

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