Au 15 août, la quasi-totalité des 92 ouvriers embauchés de la Ronde des fraîcheurs, fabrique de pâtisseries fraîches qui fournit l'ensemble des magasins Intermarché de France, en étaient à leur cinquième jour de grève.

Les ouvrières et les ouvriers n'acceptent plus les régimes horaires imposés par le patron : 10 h 40 payées 10 heures sur cinq jours sans heures supplémentaires payées, les horaires décalés (19 h -- 3 h, 16 h -- 24 h), cela sept jours sur sept et même les jours fériés. Ils réclament également 10 % d'augmentation sur le taux horaire (actuellement 9,29 euros) et une prime mensuelle de pénibilité (froid) de 55 euros brut. De plus, une modification des horaires de nuit a fait perdre jusqu'à 250 euros à certains salariés.

Dans cette entreprise, la direction pensait que rien ne bougerait, allant jusqu'à dire que les salariés ne pouvaient pas se passer de leur salaire, spéculant en plus sur le fait que 65 % du personnel est constitué de femmes travaillant la nuit, la plupart du temps élevant seules leurs enfants. Eh bien, le groupe ITM (Intermarché) qui a créé cette entreprise doit se passer de ses pâtisseries fraîches, incapables que sont les cadres et la direction de sortir la moindre tarte à la fraise ou le plus petit éclair au chocolat !

Soutenus par la CGT du département qui organise des délégations d'autres salariés pour leur rendre visite, les grévistes ont le moral et ont même installé un compteur de jours de grève à... trois chiffres, soulignant ainsi leur détermination à continuer un mouvement pour lequel ils votent tous les jours.