Espagne : Le Parti socialiste et l'Église17/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2246.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Espagne : Le Parti socialiste et l'Église

L'Église et la droite espagnole (représentée par le Parti populaire) ont depuis toujours des liens très étroits, renforcés en 1936 quand la bourgeoisie menacée avait pu s'appuyer sur l'Église pour maintenir l'ordre établi par les moyens de la guerre civile. Le Parti populaire et des sommités de l'Église n'ont pas manqué de se retrouver coude à coude dans les rues de Madrid pour s'opposer, par exemple, à la loi permettant l'IVG ou le mariage homosexuel.

Le Parti socialiste espagnol (PSOE) quant à lui, s'il n'a pas ces liens avec l'Église et a osé quelques réformes, recule sur d'autres dès que droite et Église vitupèrent. Certaines promesses électorales touchant des thèmes sensibles à l'Église sont aujourd'hui abandonnées. C'est le cas de la légalisation de l'euthanasie (mort digne) mais aussi de la réforme de la loi organique de liberté religieuse de 1980, réforme qui garantirait la laïcité de l'État, « pas urgente » déclare aujourd'hui Zapatero... après la dernière visite du pape.

En fait, le PSOE n'entend pas toucher à la puissance de l'Église. C'est même son dernier gouvernement qui a fait montre de la plus grande générosité économique, avec l'annulation par l'État de la promesse faite par l'Église de s'autofinancer, et un nouvel accord de financement qui a fait gagner à celle-ci 250 millions d'euros.

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