Afghanistan : La liste des morts s'allonge17/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2246.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Afghanistan : La liste des morts s'allonge

Le 14 août, l'Élysée a confirmé la mort d'un nouveau militaire français lors d'une opération conjointe avec l'armée afghane dans la vallée de la Kapisa. Ce décès porte à 74 le nombre de tués depuis le début de l'intervention française en Afghanistan fin 2001, dont 11 au cours de ce mois-ci. Sur un effectif de 4 000 hommes, cela commence à faire beaucoup.

Le communiqué officiel souligne que « ces opérations récentes, bien que meurtrières, n'entament pas la résolution de la France ». Malgré ces morts, Sarkozy réaffirme donc sa volonté de continuer à intervenir aux côtés de l'armée américaine, dans ce qui apparaît de plus en plus comme un bourbier sanglant. Car, en dépit de leur supériorité technologique, en dix ans les armées occidentales ont enregistré plus de 3 000 morts, auxquels il faudrait ajouter les 5 000 à 10 000 victimes parmi les forces armées et la police afghanes, 20 à 30 000 combattants rebelles, et 10 à 15 000 civils non combattants. Et ce macabre bilan s'est accéléré au cours des derniers mois, preuve que, contrairement à ce que répètent les dirigeants occidentaux, on est loin du « rétablissement de la paix » et de la « stabilisation du pays ». Au contraire, au fil du temps, l'influence des talibans -- ou ceux que l'on qualifie ainsi -- ne cesse de se renforcer, frappant non seulement les armées étrangères, mais aussi des représentants ou des proches du gouvernement officiel.

Les États-Unis ont annoncé un retrait progressif de leurs troupes, d'ici 2014. Le gouvernement français, dont l'engagement est aujourd'hui contesté jusque dans les rangs de sa majorité, a prévu de leur emboîter le pas. Dix ans d'occupation, c'est déjà trop. Pourquoi attendre 2014 ? Les troupes françaises, comme toutes les armées étrangères, n'ont rien à faire en Afghanistan !

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