Renault Trucks - Lyon : Pour faire des économies la direction réduit encore le transport du personnel20/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une-2242.gif.445x577_q85_box-0%2C6%2C164%2C218_crop_detail.png

Dans les entreprises

Renault Trucks - Lyon : Pour faire des économies la direction réduit encore le transport du personnel

À Renault Trucks Vénissieux et Saint-Priest, il existe depuis l'époque où l'entreprise s'appelait Berliet un transport du personnel en cars de ramassage, payé par la direction. Régulièrement, celle-ci revoit à la baisse sa prestation, et aujourd'hui il ne reste plus que 700 travailleurs transportés sur un établissement de plus de 5 000 personnes.

Et sur les 700, il y a des travailleurs d'ArvinMeritor (Usine Ponts et fonderie) et d'Irisbus, entreprises qui ont été vendues par Renault Trucks, mais continuent à bénéficier du transport.

La direction vient de présenter une nouvelle réduction des lignes de cars, applicable à partir du 2 novembre 2011. Pour l'horaire journée, elle veut supprimer 9 lignes sur 14, et pour les équipes, elle veut passer de 15 lignes par équipe à 9. Il n'y aurait plus que 420 travailleurs transportés. Cela se traduirait selon la direction par une économie de 750 000 euros.

C'est évidemment les travailleurs qui paieront les conséquences. Une première action a eu lieu le 5 juillet pour protester contre cette nouvelle attaque qui touche au pouvoir d'achat. De nombreux salariés sont déjà exclus de ce type de transport, leur car ayant disparu à la suite d'une réorganisation précédente. D'autres ont des horaires qui ne permettent pas de les prendre. Ceux qui doivent prendre les transports en commun de l'agglomération lyonnaise, les TCL, ne sont évidemment pas les plus mal lotis, mais l'indemnité transport du patron est dérisoire. Enfin, pour ceux qui habitent loin, c'est parfois un très gros problème.

Certains devront prendre leur voiture pour aller dans une gare, prendre un abonnement de train plus un abonnement pour les TCL. Quant à ceux qui n'ont pas de transports publics, ils devront prendre leur voiture et, pour certains, en acheter une. Pour une autre partie des travailleurs, la direction prône le covoiturage, même s'ils sont seuls dans leur village à travailler à l'usine ou avec des horaires de travail différents des autres.

Pour ceux qui continueront à bénéficier du transport payé par le patron, ce sera souvent des départs encore plus tôt, des correspondances entre les lignes, et parfois un trajet en voiture en plus, le car passant loin du domicile. C'est donc des frais supplémentaires et beaucoup de fatigue en plus.

Le débrayage qui a eu lieu a été bien suivi. Les travailleurs les plus touchés étaient en colère contre la direction. Et tous savent que, pour la faire reculer, une suite sera nécessaire.

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