Samada - Monoprix - Neuville-sur-Saône (Rhône) : Septième semaine de grève13/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2241.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Samada - Monoprix - Neuville-sur-Saône (Rhône) : Septième semaine de grève

Samada est une filiale logistique du groupe Monoprix, chargée de l'approvisionnement des magasins Monoprix et Galeries Lafayette, qui emploie 1 000 personnes dans tout le pays. Le site de Neuville-sur-Saône compte 38 salariés, qui préparent et distribuent les produits vendus dans les magasins de la région lyonnaise.

Depuis le 31 mai, plus de la moitié des salariés sont en grève pour obtenir l'intégration au salaire de base de 50 euros de prime pour tous, comme la direction s'y était engagée, ainsi qu'une augmentation de 50 euros afin d'aligner les salaires sur ceux du site de Gennevilliers, dans la région parisienne.

Samada a fait venir des salariés de loin pour remplacer les grévistes qui, en riposte, ont bloqué la sortie des marchandises. La direction a pris des vigiles avec chiens et loué d'autres entrepôts dans la région. Elle a traîné les grévistes devant le tribunal de grande instance, puis la cour d'appel, qui lui ont donné tort, jugeant que les piquets de grève ne sont pas illicites et que les blocages font partie du droit de grève.

Le soutien s'organise autour des grévistes, mais la direction ne bouge pas, malgré la perte de produits frais qui se monte à près de 500 000 euros. Lors de deux réunions de médiation, elle a dit accepter l'intégration au salaire de base d'une partie de la prime seulement. Quant au paiement de 50 % des heures de grève que réclament les grévistes, elle se dit prête à en discuter, mais en contrepartie d'une réorganisation de l'établissement, sans préciser laquelle, ce que les grévistes ont traduit par une menace de suppressions d'emplois. À la fin de la première semaine de juillet, la grève continuait.

Le groupe Monoprix-Casino-Galeries Lafayette, largement bénéficiaire, est entièrement responsable de la durée du conflit : il doit payer !

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