Niches fiscales : L'exemple du logement13/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2241.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Niches fiscales : L'exemple du logement

Dans ce secteur économique, le rapport de la Cour des comptes souligne l'importance des besoins et, surtout, celle des avantages fiscaux offerts par le gouvernement français aux investisseurs privés, qui leur permettent de réaliser une économie d'impôt moyenne d'environ 39 000 euros par ménage, mais sans que cela contribue à améliorer la situation du logement populaire dans ce pays. Là résident pourtant le prétexte et la justification du cadeau fiscal. Si c'était vraiment efficace, il y a longtemps que les classes populaires des DOM n'auraient plus de problème de logement !

En fait, les investisseurs fortunés, à la recherche d'une défiscalisation donc, déclarent des projets immobiliers prétendument sociaux pour empocher la mise. Une combine qui attire de plus en plus de riches : les montants engagés sont ainsi passés de 20 millions d'euros en 2009 à 485 millions en 2010. Mais ce social n'atteint pas ceux auxquels il est prétendument destiné. Sans parler des aberrations auxquelles conduit ce système : opérations immobilières réalisées dans des endroits qui ne correspondent pas forcément à la demande, multiplication des studios alors que les besoins portent surtout sur des F3 pour loger des couples avec enfant, etc.

Il n'est bien sûr toujours pas question de toucher à cette défiscalisation à quelques mois de l'élection présidentielle, même si l'IGF souligne qu'au final les logements construits ne peuvent satisfaire les besoins de la population en vrais logements à bon marché.

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