Le PS et la retraite : Mêmes mensonges et mêmes recettes que la droite13/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2241.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le PS et la retraite : Mêmes mensonges et mêmes recettes que la droite

Le Parti socialiste a dénoncé, par la voix de son porte-parole Benoît Hamon, la décision du gouvernement d'allonger la durée de cotisation requise pour jouir d'une retraite à taux plein en France. « C'est un sacrifice supplémentaire demandé aux Français, quand les revenus du capital sont, eux, exemptés de toute forme de contribution », a-t-il déclaré.

C'est là faire preuve d'une belle hypocrisie. Car, sur le fond, le Parti socialiste n'a pas sur la question des retraites une politique différente de celle du gouvernement. Il défend, comme lui, et comme le Medef, l'idée selon laquelle c'est la démographie - autrement dit l'accroissement de l'espérance de vie, et donc l'augmentation du nombre de retraités par rapport aux actifs - qui menacerait l'équilibre de notre système de retraites. C'est même un Premier ministre socialiste, Michel Rocard en 1991, qui a le premier utilisé l'argument. Et le Parti socialiste est lui aussi partisan de faire évoluer la durée du travail - donc la durée de cotisation - en fonction de l'allongement de l'espérance de vie, principe inscrit dans la loi par Fillon en 2003.

En 2010, en plein mouvement contre la réforme des retraites, Martine Aubry s'était d'ailleurs déclarée favorable à l'allongement de la durée légale de cotisation, jusqu'à 41,5 ans et même au-delà, prévue par la loi Fillon.

De ce point de vue, sa promesse de retour de l'âge légal de départ en retraite à 60 ans - ce que le PS appelle la « retraite choisie » - n'est vraiment qu'un habillage pour faire passer la pilule d'une augmentation programmée de la durée de cotisation et donc d'un recul du montant des pensions en fonction de l'espérance de vie. En fait de choix, le seul qui sera laissé aux futurs retraités sera celui de partir à 60 ans, mais avec une retraite de plus en plus amputée. Mais, précise le programme rédigé par le PS pour les élections présidentielles, « si un allongement de la durée de cotisation devait être envisagé, celui-ci ne devrait pas excéder la moitié des gains d'espérance de vie, alors qu'aujourd'hui il représente deux tiers d'allongement d'activité, pour un tiers de temps de retraite ». C'est tout ce qu'il a trouvé pour s'opposer au gouvernement sur la réforme des retraites. Les futurs retraités n'y verraient pas la différence.

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