Intervention militaire en Libye : La France et l'UE contre les réfugiés13/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2241.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Intervention militaire en Libye : La France et l'UE contre les réfugiés

La guerre en Libye et l'intervention de l'Otan, avec l'armée française en première ligne, a déjà provoqué la mort de 12 000 personnes et l'exode d'un million de travailleurs immigrés originaires de pays d'Afrique subsaharienne. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) recense 500 000 réfugiés en Tunisie, dont beaucoup dans des camps de toile à la frontière, 300 000 en Égypte et 70 000 au Niger.

Face à ces drames humanitaires, l'Union européenne, au lieu de secourir les civils comme elle prétendait le faire pour justifier son intervention, n'organise pas d'aides aux réfugiés. Au contraire elle colmate ses frontières. Pourtant, selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 2 000 personnes sont déjà portées disparues en mer depuis le mois de février.

Jeudi 7 juin, l'UMP tenait une convention nationale contre « Les défis de l'immigration ». Pas un mot n'a été dit sur ce drame méditerranéen. Au contraire, une série de mesures ont été approuvées, pour les soumettre à l'UE : doubler les moyens militaires de Frontex en Méditerranée afin de mieux repousser les bateaux de réfugiés et renforcer les frontières de Schengen. Et si un État n'applique pas strictement les refoulements et expulsions de réfugiés, l'UMP propose de suspendre ce pays de l'espace des 25 pays de Schengen et de rétablir contre lui les frontières et les douanes. Cela vise, sans la nommer, l'Italie qui a laissé débarquer des réfugiés sur l'île de Lampedusa.

Le gouvernement Sarkozy en première ligne pour les interventions militaires et l'UMP en première ligne pour instaurer l'Europe forteresse : les deux faces d'une même politique impérialiste.

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