Hôpital : Retour au Moyen Âge13/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2241.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hôpital : Retour au Moyen Âge

De plus en plus de services d'urgence sont sollicités pour héberger des familles démunies envoyées par le Samu social, qui n'a plus les moyens de les accueillir. Le nombre de personnes déjà hébergées par l'hôpital est en nette augmentation, passant de 14 400 en 1999 à 21 500 en 2010.

C'est ainsi que dernièrement, pour la première fois, une famille avec trois enfants s'est présentée aux Urgences de la Pitié-Salpétrière à Paris, demandant à être logée pour dormir. Si le phénomène est nouveau aux Urgences de la Pitié-Salpétrière, selon le patron du service, il s'avère que de plus en plus de services d'urgence se retrouvent à accueillir des personnes dans le besoin. Pour combler son incurie, l'État contraint de fait les hôpitaux à assumer ce que fait avec de plus en plus de difficultés le Samu. Les gros hôpitaux parisiens de l'Assistance publique, tels que Necker, Bicêtre, Bichat, Lariboisière, Saint-Antoine, Robert Debré, doivent faire face à cette situation résultant du développement de la pauvreté. Pendant plusieurs siècles la mission de l'hôpital, dirigé par l'Église, était de recueillir les pauvres. En particulier l'AP-HP, dont la création remonte à 1849, avait alors pour mission de répondre aux problèmes sociaux et sanitaires de la population pauvre de Paris : enfants abandonnés, indigents, vieillards, malades incurables.

Son action relayait les fondations religieuses de l'Ancien Régime et c'est au 19e siècle que l'hôpital devint un lieu public où l'on venait se faire soigner.

Au 21e siècle, sous l'ère Sarkozy, la société recule vers le Moyen Âge.

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