Luminox - Riom (Puy-de-Dôme) : Des profits en hausse et des licenciements annoncés22/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/06/une-2238.gif.445x577_q85_box-0%2C19%2C233%2C321_crop_detail.png

Dans les entreprises

Luminox - Riom (Puy-de-Dôme) : Des profits en hausse et des licenciements annoncés

Luminox fait partie d'un trust (Cooper Safety) qui emploie 31 000 salariés dans le monde. L'usine de Riom, près de Clermont-Ferrand, emploie une centaine de personnes. Elle a dégagé 8,4 millions d'euros de profits en 2009 et 8,7 millions en 2010, mais elle n'a pas hésité à annoncer 24 licenciements économiques sur les 55 salariés que compte la production, dont 55 % de femmes.

Dès cette annonce, jeudi 9 juin au matin, c'est l'ensemble de la production, et au-delà, qui a débrayé avec le soutien de délégués d'autres entreprises et de l'Union locale CGT de Riom venue les aider. Un appel à un rassemblement de la population de Riom pour protester contre les licenciements a été décidé pour le jeudi 16 juin. Un tract pour le faire savoir a été rédigé avec la participation des grévistes présents et distribué partout en ville. Les grévistes l'ont distribué aux ronds-points de la zone industrielle.

Jeudi 16 juin, c'est la quasi-totalité de l'entreprise qui est venue manifester en ville devant la mairie, malgré l'interdiction du sous-préfet de perturber la circulation. Il a bien fallu mobiliser des voitures de police pour dévier celle-ci. Les banderoles proclamant que les patrons sont des patrons voyous barraient la rue, et l'ambiance était animée. Les travailleurs en grève utilisaient les sifflets à roulette bien plus que la police !

Deux cents personnes barraient la rue, entre les grévistes, ceux venus les soutenir et les passants qui les encourageaient. Malgré la demande d'entrevue avec le maire, celui-ci n'était pas là. Le sous-préfet, lui, a prétendu qu'il ne pouvait rien pour les grévistes. Mais ça ne fait rien : elles se sont fait entendre et ont montré qu'elles ne sont pas prêtes à se faire jeter sans rien dire.

De retour à l'entreprise, il a été décidé de maintenir la mobilisation la semaine suivante et de remettre ça contre les patrons voyous.

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