En juillet, les smicards attendront22/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/06/une-2238.gif.445x577_q85_box-0%2C19%2C233%2C321_crop_detail.png

Leur société

En juillet, les smicards attendront

Interviewé le 17 juin par les journalistes du quotidien Nice Matin, le Premier ministre a implicitement démenti sa ministre de l'Économie : elle avait annoncé en avril dernier une hausse du smic pour juin ou juillet au plus tard.

En fait, le mécanisme de revalorisation automatique du smic ne jouera pas, la hausse de l'indice des prix à la consommation calculé par l'Insee au mois de mai n'ayant pas atteint 2 %. C'est en effet le seuil minimum requis par l'article du Code du travail qui prévoit l'ajustement du smic en cas d'une telle hausse des prix. Celle-ci doit être calculée en référence à l'indice retenu pour la dernière revalorisation.

Or, depuis le 1er janvier, où le smic avait augmenté de 1,6 % (17 euros), l'indice en question n'a grimpé que de... 1,9 %. Pas de chance pour les 2,3 millions de smicards travaillant à temps complet, et encore moins pour tous ceux qui n'ont qu'un emploi à temps partiel, la plupart du temps imposé ! Ils devront attendre au mieux le 1er août pour que leurs 1 073 euros mensuels net grimpent de quelque 25 euros, si cette fois l'augmentation de l'indice des prix atteint 2 %.

Fillon, qui à défaut d'arguments ne manque pas de cynisme, prétend qu'intervenir au 1er juillet serait « une faute économique », qui « induirait une augmentation du coût du travail et donc du chômage ».

Ben voyons ! Ce sont les exigences salariales exorbitantes des smicards qui provoqueraient le chômage, prétend l'ami des grandes fortunes et des patrons du CAC 40. Il y a vraiment des coups de pied au smic qui se perdent.

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